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La belle-fille de Joe Biden, Hallie Biden, aurait apporté son soutien Donald Trump ? En août, un compte Twitter à son nom a publié de nombreuses déclarations à l'encontre de son beau-père et actuel président des Etats-Unis, affirmant que son prédécesseur avait "gagné l'élection" de 2020. Ce compte - non-certifié - est en réalité un faux compte. Comme l'a expliqué la fondation d'Hallie Biden à l'AFP, la belle-fille de Joe Biden n'est pas active sur le réseau social. Bien que le compte ait été suspendu par Twitter, certaines captures d'écran de tweets continuent d'être partagées en ligne."Le président Trump a remporté l'élection, et toute ma famille le sait" : c'est ce qu'aurait déclaré Hallie Biden, belle-fille de Joe Biden et veuve du fils du président des Etats-Unis Beau Biden, dans un tweet publié le 29 août sur le réseau social et partagé plusieurs milliers de fois.Depuis la publication de ce message, plusieurs captures d'écran du tweet circulent sur Instagram comme sur Facebook ou Twitter Outre-Atlantique (comme ici), mais aussi en France, où certains tweets en français partagés quelques milliers de fois ont relayé cette déclaration début septembre. Or cette déclaration est fausse, et le compte Twitter à l'origine de ce tweet n'est pas tenu par Hallie Biden. Contactée par l'AFP, la Beau Biden Foundation, présidée par Hallie Biden depuis la mort de son mari Beau Biden d'une tumeur cérébrale en 2015, a en effet déclaré que cette dernière ne tenait "pas de compte Twitter". "Tout compte à son nom est frauduleux", a souligné le porte-parole de la fondation.Un compte désormais suspendu par TwitterCréé il y a quelques semaines, ce faux compte a été suspendu par Twitter fin août. Le réseau social interdit en effet toute usurpation d'identité sur sa plateforme, comme rappelé dans ses conditions d'utilisation.Ouvertement pro-Trump, ce compte au nom de Hallie Biden disait vouloir "officiellement révéler" que la belle-fille du président des Etats-Unis était une "Républicaine soutenant Donald Trump". En plus de perpétrer des accusations sur la régularité de l'élection présidentielle de 2020, le faux compte, qui comptait avant sa suspension plus de 18.000 abonnés, avait publié de nombreux posts à l'encontre de Joe Biden et le camp démocrate.Toujours visibles dans le cache de certains navigateurs - un cache est une copie sauvegardée de page web -, de nombreux tweets outranciers accusaient directement Bill Clinton ou Joe Biden d'avoir "violé" Hallie Biden. D'autres accusations visaient aussi Barack Obama, "ouvertement gay", et sa femme Michelle, décrite comme "un homme". Certains tweets redirigeaient aussi ses followers vers le compte Paypal d'un certain Joshua Hall, décrit comme l'avocat de Hallie Biden dans le cadre des supposées accusations de viol contre Joe Biden. "Envoyez des contributions à mon ami Josh", demandaient ces tweets.Fervent soutien de Donald Trump sur Twitter, Joshua Hall est accusé d'usurpation d'identité après avoir créé de nombreux autres faux comptes de personnalités politiques à des fins d'escroquerie, comme l'a raconté le New York Times en décembre 2020.Il n'est toutefois pas possible de lier avec certitude la création et la gestion du faux compte de Hallie Biden à Joshua Hall.Fin août, des propos similaires attribués à la belle-fille de Joe Biden ont également émergé sur Telegram. Un nouveau compte avec la même biographie et photo de profil a été créé dès le 30 août et était toujours actif début septembre. Il reprend des accusations similaires à celles portées sur Twitter "Stop the steal", un discours toujours martelé par Donald TrumpDepuis sa défaite, l'ancien président américain continue de proférer des accusations contre la "fraude" liée aux résultats de l'élection présidentielle de 2020, considérée comme truquée par son camp. Cette thèse, jamais démontrée, est encore martelée à chacun de ses meetings.A ses rassemblements, où affluent toujours des milliers d'Américains, ses partisans brandissent des panneaux "Stop the Steal" ("Stop au vol"), "cri de guerre" du mouvement né au lendemain de la présidentielle. Dernier exemple en date, l'ancien président a de nouveau remis en cause le résultat de l'élection devant ses partisans à Wilkes-Barre (Pennsylvanie) le 4 septembre. Une réunion lors de laquelle il a déclaré: "Les élections américaines devraient être décidées par le peuple américain. Et ça ne s'est pas passé comme ça en 2020". Former US President Donald Trump speaks during a campaign rally in support of Doug Mastriano for Governor of Pennsylvania and Mehmet Oz for US Senate at Mohegan Sun Arena in Wilkes-Barre, Pennsylvania on September 3, 2022. ( AFP / Ed JONES)6 septembre 2022 Correction d'une coquille dans le titre.
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