PropertyValue
?:author
?:datePublished
  • 2021-05-21 (xsd:date)
?:headline
  • Cette comparaison entre vaccination anti-Covid et chimiothérapie n'est pas pertinente (fr)
?:inLanguage
?:itemReviewed
?:reviewBody
  • Un visuel, partagé de façon virale sur Facebook depuis le mois de janvier, assure qu'encourager la population à se faire vacciner contre le Covid-19 reviendrait à demander à des "personnes en bonne santé de faire une chimio". Mais cette comparaison n'est pas pertinente, puisque la chimiothérapie vise à détruire les cellules cancéreuses de patients malades, alors que les vaccins renforcent le système immunitaire pour limiter le risque de développer une forme grave de la maladie en cas d'infection, ont souligné des spécialistes interrogés par l'AFP."Demander à 99% de la population saine de se faire vacciner pour 1% de malade... C'est comme demander aux personnes en bonne santé de faire une chimio", avance ce visuel en noir et blanc, relayé au total plus de 5.000 fois sur Facebook depuis le mois de janvier. Capture d'écran prise sur Facebook le 21/05/21 Capture d'écran prise le 21/05/21 sur le site de mesure d'audience des réseaux sociaux CrowdTangleLa chimiothérapie, aussi appelée "chimio", est un traitement utilisé notamment chez les patients atteints de cancers, qui consiste à administrer des substances chimiques aux malades pour tuer ou affaiblir les cellules cancéreuses."La chimio n'est pas utilisée pour éviter un cancer, la chimio est utilisée chez les patients qui sont atteints d'un cancer notamment pour éviter qu'il y ait une rechute de la maladie", a expliqué le 19 mai à l'AFP Iris Pauporté, déléguée à la recherche à la Ligue contre le cancer.À l'inverse, la vaccination contre le Covid-19 se fait généralement chez des personnes qui ne sont pas malades du Covid. La Haute Autorité de Santé recommande ainsi d'attendre au moins 3 mois après la fin des symptômes pour se faire vacciner en cas d'infection au Sars-cov-2. En effet, le but des vaccins contre le Covid-19 n'est pas de détruire des cellules défectueuses comme lors d'une chimiothérapie, mais bien d'apprendre à l'organisme à reconnaître un pathogène pour qu'il produise une réponse immunitaire adaptée et permette ensuite de protéger des formes graves du virus."Si on se mettait en situation de guerre, on pourrait dire que la chimiothérapie est le moment où la bombe explose alors que la vaccination est le moment où l'on donne des munitions aux combattants", a illustré auprès de l'AFP Maya Gutierrez, spécialiste  en oncologie médicale à l'institut Curie .Les quatre vaccins contre le Covid-19 autorisés à ce jour en France, ceux des laboratoires Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson affichent un taux d'efficacité compris entre 67% et 95%.La première étude en vie réelle menée en France et rendue publique le 21 mai conclut que la vaccination réduit de 87% le risque de formes graves de Covid-19 chez les plus de 75 ans dès sept jours après l'injection de la deuxième dose. Cette efficacité sur les formes graves de la maladie a également été confirmée par les campagnes massives de vaccination entreprises dans le monde. Par ailleurs, une étude de l'agence publique de santé anglaise (PHE) a montré qu'une seule dose de vaccin Pfizer ou AstraZeneca permet de réduire la transmission du coronavirus jusqu'à près de moitié au sein d'un même foyer, où le risque de contagion est élevé.Des effets secondaires très différents"Cette comparaison minimise ce que peuvent ressentir les patients atteints de cancer", a également regretté le 20 mai Maya Gutierrez, soulignant que les effets indésirables d'une chimiothérapie - "quasi-systématiques" -, et les potentiels effets secondaires d'un vaccin anti-Covid, ne sont pas comparables.Lors d'une chimiothérapie, des cellules saines sont touchées, ce qui peut provoquer par exemple des nausées, des vomissements, une chute des cheveux ou encore de la fatigue."Ces effets, variables selon les médicaments et la réaction de la personne, sont temporaires mais souvent difficiles à supporter", rapporte l'Institut national du Cancer. Le Dr Gutierrez souligne même qu'"un très grand nombre de patients doivent être placés en arrêt maladie" lors d'une chimiothérapie, alors "que l'on est pas arrêté après un vaccin anti-Covid".Depuis le début de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a recensé 34.287 cas d’effets indésirables sur 24.514.000 injections réalisées au 6 mai, selon son dernier point de situation. 74 % de ces effets secondaires sont "non graves", précise l'agence, et peuvent se traduire, par exemple, par une douleur au point d'injection, de la fatigue ou encore des douleurs musculaires ou articulaires... L'Agence européenne du médicament (EMA) a toutefois reconnu en avril que les caillots sanguins doivent être répertoriés comme un effet secondaire "très rare" des vaccin AstraZeneca et Johnson & Johnson contre le Covid-19, tout en estimant que les bénéfices continuent de l'emporter sur les risques. Cela veut dire que la protection offerte globalement contre le Covid-19 - maladie pour laquelle le taux de mortalité est très élevé en cas de forme grave et qui a déjà fait plus de 3,4 millions de morts dans le monde- reste beaucoup plus importante que les risques induits par ces vaccins. Décès dus au Covid-19 à la date du 21 mai 2021À l'échelle mondiale, plus d'un milliard et demi de doses de vaccin anti-Covid ont déjà été administrées. "Ce qui permet de dire à la fin que les vaccins sont bien tolérés, c'est qu'on n'a pas d'augmentation de ces événements [indésirables graves NDLR] par rapport à ce qu'il se passe dans la vie quotidienne ou à la population non vaccinée", a estimé le 12 mars Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses de l'Hôpital Henri-Mondor à Créteil et expert sur la question des vaccins à la Haute autorité de Santé.La vaccination ouverte à tous dès le 31 maiPour mieux réussir la sortie de confinement, le gouvernement a décidé d'avancer de deux semaines l'ouverture officielle à tous les adultes de la vaccination contre le Covid-19, qui aura finalement lieu le 31 mai. Les professions prioritaires (enseignants, policiers, gendarmes, caissières, conducteurs de bus...) y auront même droit dès le 24 mai. À ce jour, plus de 22 millions de Français ont reçu une première injection contre le Covid-19, soit près du tiers de la population totale (32,9%), dont 9,4 millions de personnes vaccinées avec deux doses.Edit du 21/05/21 : modifie date des premiers partages du visuel sur Facebook. (fr)
?:reviewRating
rdf:type
?:url