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  • 2020-10-27 (xsd:date)
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  • Cette vidéo ne montre pas des heurts dans la ville de Dabou, avant la présidentielle en Côte d’Ivoire (fr)
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  • Une vidéo partagée plus de 4.200 fois depuis le 22 octobre prétend montrer une violente altercation entre la police et la population à Dabou, ville du sud de la Côte d’Ivoire théâtre la semaine dernière de violences en amont de l'élection présidentielle du 31 octobre. C’est faux: ces images datent au moins du mois d’août. Selon les recherches de l’AFP, elles auraient été tournées dans la localité de Gagnoa.Des individus caillassent pendant de longues secondes un véhicule de forces de l’ordre, qui bat ensuite en retraite. Des cris retentissent, le bruit des projectiles résonne sur la place où ont lieu ces affrontements.Selon la page Facebook de la chaîne d'informations ivoirienne FPI-TV, du nom d'un des partis de l'opposition ivoirienne, cette vidéo partagée plus de 4.200 fois depuis sa diffusion le 22 octobre, montre la localité de Dabou, où "en ce moment c'est chaud".  Capture d'écran d'une vidéo Facebook prise le 23 octobre 2020La ville de Dabou, située à 50 km à l'ouest d'Abidjan, est le théâtre d'affrontements intercommunautaires entre Adioukrous, une ethnie locale réputée favorable à l'opposition, et Dioulas, ethnie originaire du nord, réputée pro-pouvoir selon des habitants. Le bilan est d’au moins 16 morts et 67 blessés, selon le dernier bilan gouvernemental.La Côte d’Ivoire fait face à une recrudescence de violences, à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre. Le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, se présente pour un troisième mandat controversé, tandis que les candidatures de plusieurs figures de l'opposition ont été invalidées.Affrontement avec les forces de l'ordre à GagnoaNéanmoins, selon nos recherches, cette vidéo qui montre une violente prise à partie des forces de l’ordre par des jeunes lançant des pierres n'a pas eu lieu à Dabou.Une recherche via l’outil d’analyse de vidéo et d’images Invid-WeVerify* permet de retrouver les premières occurrences de cette vidéo en ligne. Plusieurs utilisateurs et médias en ligne l'ont publiée en août 2020 pour illustrer un affrontement entre des jeunes et les forces de l'ordre à Gagnoa, au centre du pays (1, 2, 3).Dans une version plus longue de la vidéo trouvée sur YouTube avec les mots clés "Gagnoa manifestants police", lorsqu'on zoome sur le panneau noir apposé sur une façade en arrière-plan, on parvient à distinguer le nom de la ville, Gagnoa.  Capture d'écran d'une vidéo YouTube prise le 23 octobre 2020Mi-août, des affrontements avaient éclaté à Gagnoa, ville natale de l’ancien président Laurent Gbagbo, après l’annonce de la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara. "Nous déplorons un tué dans des affrontements dans la nuit d’hier à aujourd’hui entre des pro et anti-troisième mandat" avait déclaré le 15 août à l’AFP le maire de Gagnoa, Issouf Diabaté."Il y a eu des blessés de part et d’autre" avait-il poursuivi, affirmant que "le calme [était] revenu". Appel à la "désobéissance civile"Dabou et Gagnoa ne sont pas les seules villes concernées par ces violences pré-électorales.On dénombre au moins une trentaine de morts au total dans plusieurs villes du pays depuis le mois d’août.Ces affrontements font craindre que la Côte d’Ivoire plonge à nouveau dans le chaos, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait plus de 3.000 morts.L'opposition conteste la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat.Elle invoque la nouvelle constitution adoptée en 2016 et limitant à deux le nombre de mandats présidentiels. Le Conseil constitutionnel a estimé que le changement de constitution avait remis à zéro le compteur des mandats du président, élu en 2011 et 2015. Face à lui se présentent trois candidats: Henri Konan Bédié (PDCI), Pascal Affi Nguessan (FPI) et Kouadio Konan Bertin (indépendant, dissident du PDCI).Quarante autres dossiers de candidature ont été recalés par le Conseil constitutionnel, dont celles de l’ancien président Laurent Gbagbo (FPI, en liberté conditionnelle en Belgique) et l’ancien Premier ministre Guillaume Soro (GPS, en exil en France). L'opposition a appelé à un "boycott actif" du processus électoral et à la "désobéissance civile" pour mettre fin à ce qu'elle dénonce comme "un coup d'Etat électoral".* Outil de vérification de vidéos, développé notamment par l'AFP. (fr)
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