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  • 2021-07-30 (xsd:date)
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  • Les vaccins qui laissent "la voie libre aux variants" : attention aux erreurs contenues dans cette vidéo de Christian Vélot (fr)
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  • Le chercheur Christian Vélot affirme dans une vidéo que les vaccins contre la Covid laissent "la voie libre" aux variants du virus en bloquant la souche "originelle" du virus et qu'il ne faut donc "pas vacciner tout le monde". Cette conclusion est erronée et repose sur une mauvaise interprétation du principe de sélection. C'est justement parce que le virus Sars-Cov-2 circule massivement dans le monde entier que se multiplient les mutations potentiellement plus dangereuses, expliquent plusieurs experts, qui rappellent en outre que les variants préoccupants actuels sont apparus avant les campagnes massives de vaccination. C'est pour cette raison que des scientifiques du monde entier martèlent qu'il faut vacciner le plus massivement et le plus vite possible. Cette vidéo d'un peu moins de 5 minutes est extraite d'un entretien - publié le 29 juin - de plus d'une heure au site France Soir, devenu à la faveur de la pandémie un relais actif de nombre de théories sans fondement scientifique autour du Covid-19 et des vaccins. L'extrait a notamment été publié ici sur un groupe public Facebook appelé "Tous unis contre le vaxxin obligatoire" (14.000 vues depuis le 20 juillet) ou là (au moins 45.000 partages et 360.000 vues depuis le 14 juillet).Docteur en biologie, spécialiste des champignons, Christian Vélot est vice-président du conseil d'administration et président du conseil scientifique du Criigen, le "Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique", groupe d'"experts" indépendants fondé à l'origine pour s'opposer aux Organismes génétiquement modifiés (OGM). (Voir la partie "Qu'est-ce que le Criigen" à la fin de cet article). "L’objectif global de ses recherches actuelles est l’étude, chez un champignon du sol, des mécanismes génétiques permettant l’adaptation métabolique de ce micro-organisme à son environnement nutritionnel, et l’utilisation de cet organisme modèle pour étudier le principe d’équivalence en substance sur lequel repose l’évaluation des OGM agricoles", indique le site internet du Criigen à propos de M. Vélot. Capture d'écran de Facebook faite le 29 juillet 2021Christian Vélot anime actuellement des conférences sur les vaccins Covid dans plusieurs villes de France. Dans la vidéo que nous examinons, le scientifique cherche à démontrer que "vacciner massivement en période de pandémie est une erreur" et qu'il faut laisser circuler le virus "librement" parmi les jeunes pour que la souche originelle du virus puisse "faire de l'ombre" aux variants encore plus dangereux comme le variant Delta, beaucoup plus contagieux.Selon lui, en luttant contre la "souche d'origine", les vaccins anti-Covid laissent "la voie libre" au variant.Mais comme nous allons le voir, Christian Vélot se méprend sur l'action des vaccins et le mécanisme d'apparition des variants, qui sont dus à des mutations aléatoires, selon le principe de la sélection naturelle.Variants et vaccins : de l'importance de la chronologieLa théorie de variants créés par les vaccins est devenue au fil des mois un classique de la désinformation anti-vaccinale. De nombreux scientifiques ont déjà expliqué que c'était, à ce jour, infondé, notamment dans plusieurs articles de l'AFP Factuel (1, 2, 3, 4, 5).Première incohérence : les variants préoccupants connus actuellement sont apparus avant le début des campagnes de vaccinations, comme le montre ce tableau de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).Le variant anglais rebaptisé "Alpha" a ainsi été détecté ("earliest document samples") au Royaume-Uni en septembre 2020, près de trois mois avant le début de la vaccination dans le pays, tout comme son homologue brésilien, décelé fin 2020 avant les premières injections.Même chose pour le variant "Delta", actuellement au coeur du rebond épidémique dans plusieurs régions : il a été repéré pour la première fois en octobre 2020 en Inde où la campagne de vaccination n'a commencé que plusieurs mois plus tard. Capture d'écran du site de l'OMS faite le 30 juillet 2021Qui plus est, "en Inde, à ce jour seuls 7% de la population est vaccinée et au moment où ce variant s’est répandu, on était bien en dessous. Il en va de même pour le variant brésilien et pour le variant sud-africain. Le simple fait que les variants sont amplifiés précisément dans les pays où il y a peu ou pas de vaccins est déjà un sérieux coup à l’hypothèse de M. Vélot", a aussi souligné le 29 juillet auprès de l'AFP Michel Moutschen, professeur à la faculté de médecine de l'Université de Liège, en Belgique (immunopathologie et maladies infectieuses).Les vaccins actuels n'agissent pas que contre "la souche d'origine"Christian Vélot affirme que : "si le virus circule, il y a des variants qui émergent, qu’ils soient des mutants ou des recombinants. Ces variants ne posent problème que s’ils échappent à l’immunité, comme le variant Delta".Mais pour l’heure, on ne sait pas si le variant Delta - désormais majoritaire à l’échelle internationale- échappe à l’immunité et si oui dans quelle mesure. Ce que l’on sait, c’est qu’il se transmet bien plus rapidement que les autres souches. Ce qui entraîne mathématiquement, puisque les vaccins ne sont pas efficaces à 100% et que les populations ne sont qu’encore partiellement vaccinées, une hausse de contaminations et aussi par ricochet, de malades, y compris des malades graves.Toutefois, les vaccins actuels agissent contre la souche originelle, mais aussi contre ses variants, même si le variant Delta, du fait de sa contagiosité très élevée, leur donne du fil à retordre. Même dans le contexte du variant Delta, les vaccins actuels restent pour l'heure efficaces pour lutter contre les formes symptomatiques et surtout les formes les plus sévères de la maladie, contribuant à limiter les hospitalisations en réanimation et les décès. Cette étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques, NDLR), publiée le 30 juillet indique que, du 31 mai au 11 juillet 2021, "les non-vaccinés représentent près de 85% des entrées hospitalières, que ce soit en hospitalisation conventionnelle ou en soins critiques" et que "la remontée récente des entrées hospitalières est portée par les personnes non-vaccinées".Or, la théorie de Christian Vélot repose sur le postulat infondé que le variant Delta résisterait à l’immunité, et l’idée erronée selon laquelle le vaccin n'agirait que sur la souche originelle, comme il le dit dans ce passage : "la souche d’origine va être freinée puisque les vaccins la bloquent, puisque les vaccins sont efficaces contre la souche d’origine, donc cette souche d’origine ne peut plus faire de compétition au variant et le variant a la voie libre".La sélection naturelleLe principe de la sélection naturelle repose sur des mutations génétiques aléatoires. Et ce sont les mutations qui donnent un avantage à l'espèce en terme de survie qui vont prendre le dessus : c'est ce qui se passe avec les variants préoccupants du Sars-Cov-2, comme l'Alpha qui est devenu majoritaire, avant d'être lui-même supplanté par le Delta.Pour faire comprendre le principe de l'Evolution, l'Université canadienne McGill, explique : "Le cou de la girafe par exemple, n’est pas le résultat de l’étirement du cou de ces animaux pour manger les feuilles d’arbres comme on le pensait avant Darwin"."C’est plutôt que, parmi la grande population des girafes, certaines ont subi des mutations qui leur ont donné un cou un peu plus long que les autres. Cela leur a donné un avantage puisqu’elles se nourrissent mieux, sont donc en meilleure santé et auront plus de descendants. Ceux-ci hériteront à leur tour de ce cou un peu plus long. Si la nourriture est rare et qu'il faut atteindre les hautes branches pour survivre, alors les girafes ayant un cou plus court mourront et laisseront toute la place aux girafes à long cou", poursuit l'institution.Rappelons maintenant comment se produisent les mutations.Quand il pénètre dans une cellule, un virus copie son propre matériel génétique pour se répliquer. Mais à chaque réplication, des erreurs se produisent dans la copie du génome, comme un "bug" informatique, créant des mutations qui seront, pour certaines, sans effet majeur mais, pour d'autres, pourront le rendre plus infectieux, plus mortel ou plus résistant aux anticorps.Durant ce processus, ce sont les mutations les plus utiles à sa survie qui ont le plus de chances de prospérer : donc, plus le virus circule, plus il y a de chances - ou de risques - que des mutations se produisent et que, parmi elles, il y en ait qui soit dangereuses. "Admettons qu’un virus ait une chance sur un million de trouver une configuration très avantageuse lors de sa réplication (par un processus aléatoire d’erreur de copie). S’il se réplique très peu, cela n’arrivera pas. S’il se réplique intensément cela arrivera. C’est comme à la loterie : si vous achetez un billet chaque année le jour de votre anniversaire, vous ne gagnerez jamais rien. Si vous achetez 1.000 billets par jour, vous aurez un jour le gros lot. C’est la différence entre un virus qui circule peu et un virus qui circule beaucoup", explique le Pr Moutschen.Donc, si certains variants deviennent majoritaires dans une population, comme le variant Alpha puis le variant Delta, c'est qu'ils ont un avantage compétitif grâce à ces mutations aléatoires, dues à ce processus de sélection. La "pression de sélection" : vacciner plus, pas moinsCe processus de sélection est accentué par la réaction immunitaire des patients, qu'ils aient développé cette immunité par une infection naturelle ou via la vaccination. Les personnes immunisées (par vaccin ou par une précédente infection) sont donc autant d'obstacles placés sur la route du virus : ils le ralentissent et limitent ses occasions de muter. Le virus est alors soumis à une "pression" plus grande. Il existe alors un risque théorique : les mutations permettant au virus de se propager malgré l’immunité naturelle ou vaccinale pourraient être favorisées, par ricochet. Mais encore une fois, ce risque -bien connu des scientifiques- existe quel que soit le type d’immunité acquise, vaccinale ou naturelle.Le 30 juillet, une étude de modélisation parue dans la revue Nature Scientific Reports évoque le risque de cette "pression de sélection". A l’aide de modèles statistiques, l’étude a modélisé le risque théorique d’apparition et d’installation dans la population d’un variant résistant au vaccin, en fonction des risques de mutations, de la vaccination et de la transmission du virus dans la population. "Comme attendu, nous avons observé qu’un rythme rapide de vaccination réduit la probabilité de l’émergence d’une souche résistante", écrivent les auteurs de l’étude."Notre modèle suggère que les trois facteurs de risques spécifiques qui favorisent l’émergence et l’installation d’une source résistante aux vaccins sont évidentes intuitivement : forte probabilité d’apparition initiale d’une souche résistante, nombre élevé d’individus infectés et taux bas de vaccination", disent-ils aussi.Ils relèvent que selon leur modélisation, et de façon "contre-intuitive, le résultat de notre analyse est que le plus grand risque d’installation d’une source résistante intervient lorsqu’une large part de la population a déjà été vaccinée mais que la transmission n’est pas sous contrôle". L’étude ne dit donc pas que la vaccination, de façon générale et hors de tout contexte, entraîne un variant résistant, mais qu’une situation d’une population incomplètement vaccinée et avec un fort taux d’infections et sans mesures de contrôle, peut augmenter les risques de variant résistant.L’étude dit également, de façon claire : il faut "garder (le niveau de) transmission bas même quand une large partie de la population a été vaccinée, en mettant en oeuvre les actions non pharmaceutiques (par exemple, le strict respect de la distanciation sociale) pendant une durée raisonnable, pour faire en sorte que les souches résistantes émergentes s’éteignent". Christian Vélot tire une conclusion erronée de ce principe de "pression de sélection", en affirmant qu’il ne faut "pas vacciner tout le monde" mais laisser circuler librement le virus "chez les jeunes". S’ils sont non-vaccinés, les jeunes sont eux aussi exposés au variant Delta et comme il est beaucoup plus contagieux, il devient, mathématiquement, majoritaire chez eux également. En outre, même s’ils sont pour l’heure moins victimes de formes graves, les jeunes peuvent eux aussi tomber malades. Les personnes immunisées (par vaccin ou par une précédente infection) sont donc autant d'obstacles placés sur la route du virus : ils le ralentissent et limitent ses occasions de muter"Plus intensément et plus longtemps un virus se réplique chez un individu donné et dans une population, plus grande sera la probabilité pour le virus de 'sortir' au hasard de nouveaux variants", insiste Michel Moutschen. "Donc si on empêche le virus de circuler, on empêche aussi la génération des variants". Il faut vacciner de façon massive et rapide, martèlent donc les scientifiques du monde entier depuis des mois, a fortiori avec les variants."La seule stratégie envisageable est donc une vaccination à grande échelle pour empêcher la réplication chez l’homme du virus (...) même en période de pandémie ; en effet, la vaccination ne favorise en aucun cas la multiplication de variants puisque l’efficacité du vaccin repose sur la réaction immunitaire des individus vaccinés contre les virus" que ce soit la souche d'origine ou ses variants, a également indiqué à l'AFP le 29 juillet Bruno Fantin, médecin (pathologies infectieuses) à l'hôpital Beaujon de Clichy, chercheur à l'Inserm."Chez un vacciné (...), la réponse immunitaire est déjà prête et le virus ne peut donc se répliquer (ou du moins très peu) : la sélection de variants ne peut donc pas se faire", souligne Michel Moutschen. Vaccination en Allemagne le 29 juillet 2021 ( AFP / STEFANIE LOOS)Antibiotiques et vaccins : une comparaison qui n'a "pas de sens"A l'appui de son argumentation, Christian Vélot se lance dans une comparaison entre les effets de la vaccination et l'antibiorésistance. En raison d'un usage abusif des antibiotiques (découverts il y a près d'un siècle), apparaissent de plus en plus de bactéries qui leur résistent, un phénomène assez récent, observé en particulier depuis une vingtaine d'années.C'est un problème majeur de santé publique, qui explique les campagnes appelant à utiliser moins et mieux ce type de médicaments, qui doivent être prescrits seulement contre des infections bactériennes puisqu'ils sont sans effet sur les virus."On est en train de faire du vaccin vis-à-vis de Sars-CoV-2 ce qu’on fait avec les antibiotiques vis-à-vis des bactéries et donc il ne faut pas vacciner tout le monde", affirme M. Vélot. "L’analogie qui est faite entre, d’une part, la compétition entre souche virale 'sauvage' (originelle, NDLR) et variants et d’autre part, la compétition entre bactéries sous pression de sélection des antibiotiques, n’a pas de sens", dit Bruno Fantin. Les antibiotiques ont pour effet la "sélection des souches bactériennes résistantes aux antibiotiques, dans la flore digestive essentiellement, en tuant directement les bactéries sensibles et donc en favorisant la multiplication des bactéries résistantes" par ricochet, selon le principe de sélection rappelé plus haut."A l’inverse, le vaccin anti-Covid ne tue aucun virus : il n’y a donc pas de virus sensible ou résistant au vaccin. La vaccination est active de la même façon sur la prévention de l’infection" par la souche d'origine et les variants, "la vaccination n’est donc pas associée à un avantage donné aux variants", poursuit le Dr Fantin.Si, il faut vacciner pendant une épidémie "Evidemment, il faut protéger la population, c’est justement le moment de vacciner", rappelait l'épidémiologiste Catherine Hill interrogée le 15 juillet 2021 pour un précédent article de l'AFP Factuel."En période épidémique, si on ne vaccinait pas, on passerait notre temps à voir le nombre de cas augmenter de façon exponentielle dans les services de réanimation", complète Vincent Maréchal, professeur de Virologie à Sorbonne Université . "C’est aussi la période où il faut casser la chaîne de transmission du virus afin d'amoindrir la probabilité d’apparition des variants"."En vaccinant, d’une part, on immunise et on protège contre les formes graves de la maladie liée aux différents virus circulants" et "d’autre part, on réduit la quantité totale de virus circulant dans la nature. Ainsi, on réduit la probabilité de voir émerger un ou des variants spontanés dont la fréquence d’apparition dépend de la quantité globale de virus en circulation", insiste encore Bruno Fantin.Qu'est-ce que le Criigen ?Le Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique a été fondé en 1999, selon son site internet."Nous sommes indépendants des pouvoirs publics, civils et militaires, de toute organisation extérieure, quelle qu’elle soit, de toute tutelle individuelle et collective, des producteurs d’OGM et industries agro-chimiques et semencières", fait valoir l'organisation. Capture d'écran du site du Criigen faite le 29 juillet 2021"Le CRIIGEN comprend un groupe d’experts internationaux transdisciplinaires lui permettant d’évaluer les bénéfices et les risques des produits du génie génétique (OGM) mais également des substances qui leur sont étroitement liées (pesticides, perturbateurs endocriniens et autres xénobiotiques), tant sur les aspects environnementaux et sanitaires que juridique, agricole, sociologique et économique", est-il encore indiqué.La présidente-fondatrice du Criigen est l'ancienne ministre de l'Environnement et avocate Corinne Lepage. Elle en est aujourd'hui la présidente d'honneur.Interrogée par l'AFP le 28 juillet 2021, Mme Lepage a indiqué "n'avoir aucune fonction au sein du Criigen" et être "une pro-vaccin assumée"."Je suis opposée à la remise en cause du vaccin", a-t-elle ajouté.Interrogé le même jour par l'AFP sur les affirmations de Christian Vélot, Joël Spiroux de Vendômois, président du Criigen et médecin généraliste, a estimé que "ce qu'il faut en science, c'est la possibilité d'un débat contradictoire. Or, dans ce qui se passe à l'heure actuelle, c'est qu'il n'y a pas de débat contradictoire. Dès qu'on ose dire ou supposer quelque chose (...), d'emblée, si ça ne cadre pas avec l'idée générale de quelques-uns, on est mis au pilori (...) et on vous assassine de toutes part". "Personne ne détient la vérité en science et la science évolue chaque jour", a-t-il argumenté. Le 11 mai dernier, Guillaume Rozier, le fondateur du site Covidtracker (statistiques sur la pandémie) et de "ViteMaDose", qui permet de trouver des créneaux de vaccination, alerte sur Twitter car le nom de domaine vitemadose.fr propose alors aux internautes un encart faisant la promotion du Criigen et d'une vidéo de Christian Vélot sur les vaccins. Dans cette vidéo, M. Vélot émettait certains doutes sur la sécurité des vaccins à vecteur viral, comme celui d'AstraZeneca, en raison selon lui d'un risque d'intégration à l'ADN du vacciné. Mais son raisonnement reposait notamment sur une confusion entre deux types de virus différents : un rétrovirus (vecteur viral utilisé dans un essai clinique de 2002 qu'il citait à l'appui de sa démonstration) et un adénovirus, vecteur viral utilisé par le sérum d'AstraZeneca.Le site de Guillaume Rozier s'appelle "Vite Ma Dose" mais a pour adresse internet http://vitemadose.covidtracker.fr, la confusion entre les deux sites étaient donc inévitable pour nombre d'internautes à la recherche d'une dose de vaccin.Attention ⚠️ usurpation !Le nom de domaine vitemadose[point]fr a été racheté par des anti vaccins. N’y allez pas. Diffusez le plus largement possible la bonne adresse https://t.co/EgjZ488Yl2 et rien d’autre ! pic.twitter.com/ZToFEAol6d — GRZ (@GuillaumeRozier) May 11, 2021 Nos confrères de Checknews avaient détaillé l'histoire dans cet article. Contacté par nos confrères, le Criigen assurait alors n’avoir "rien à voir avec l’initiative" de vitemadose.fr. Interrogé par l'AFP le 28 juillet sur cet incident, le Dr Spiroux a cependant évoqué l'action d'"un permanent du Criigen". Et l'encart "s'est retrouvé sur le site où les gens pouvaient s'inscrire" pour se faire vacciner, a-t-il expliqué, concédant "ne pas connaître les détails" et ne pas être au fait des nouvelles technologies.  "Pour moi, c'est une coïncidence malheureuse (...) que cela se soit retrouvé sur un site plus ou moins similaire", a-t-il ajouté, précisant que le Conseil d'administration du Criigen avait décidé de faire retirer l'encart dès qu'il en avait été informé. Enfin, interrogé sur les reproches parfois adressés au Criigen d'être plus militant que scientifique, le Dr Spiroux a répondu : "si on est considéré comme militant avec le mauvais côté du militantisme, on n'est pas militants"."On a commencé par se battre contre les OGM et contre ce qui va avec, c'est-à-dire les pesticides. Et on a élargi la problématique aux perturbateurs endocriniens (...) et ce n'est pas du militantisme que de battre contre ça. La preuve, on fait de nombreuses actions en justice : encore dernièrement, on a gagné au Conseil d'Etat avec l'association des maires de France sur la distance (d'épandage des pesticides par rapport aux habitations, NDLR) en juin, contre Monsanto sur le retrait du '360 Pro'", fait-il valoir.Le Dr Spiroux faisait référence à cette décision du Conseil d'Etat du 26 juillet 2021 qui juge "que les distances minimales d’épandage des produits dont la toxicité n’est que suspectée, qui ont été fixées à 5 mètres pour les cultures basses comme les légumes ou les céréales, sont insuffisantes" ainsi qu'à la confirmation par la justice le 30 juin 2021 de l’interdiction du RoundUp Pro 360.2 août 2021 Ajoute éléments sur la "pression de sélection", étude de la Drees du 30 juillet sur les entrées hospitalières, modifie le premier paragraphe (fr)
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