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  • 2022-04-28 (xsd:date)
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  • Non, le Rassemblement national n'a pas fait recompter les votes après le second tour de la présidentielle (fr)
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  • Le Rassemblement national a-t-il soupçonné une fraude électorale pour le second tour de l'élection présidentielle ? Dans les jours qui ont suivi les résultats de la victoire d'Emmanuel Macron, de nombreuses publications partagées sur Twitter et Facebook affirment que le parti de Marine Le Pen a demandé le recomptage des bulletins de vote. Contacté par l'AFP, le Rassemblement national a assuré que le mouvement "reconnaissait totalement les résultats" du scrutin et a indiqué ne pas être à l'origine de cette infox. De plus, le Conseil constitutionnel, l'institution qui veille à la régularité de l'élection du président de la République, a validé les résultats du scrutin et donc la victoire d'Emmanuel Macron le 27 avril avec plus de 5 millions de voix d'avance sur sa rivale."Marine fait recompter les votes" : depuis l'annonce de la victoire d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen avec officiellement 58,55% dimanche soir, plusieurs publications partagées des milliers de fois sur Twitter comme sur Facebook déclarent que le parti de la candidate du Rassemblement national aurait décidé de "recompter les bulletins pour 'suspicion' d'erreur". Beaucoup espèrent ainsi que la candidate du Rassemblement national pourrait l'emporter d'une courte tête face au président sortant si un nouveau décompte est effectué. Car selon ces publications, "entre 1 et 3 millions" de votes n'auraient pas été "enregistrés dans les grandes villes". Ces accusations viennent de nouveau alimenter des soupçons de fraude électorale, un discours destiné à douter de la victoire d'Emmanuel Macron et relayé sur les réseaux sociaux dès dimanche soir. Une publication partagée plusieurs milliers de fois sur Facebook (capture d'écran du 28 avril 2022) ( Nathan GALLO)C'est faux. "Nous reconnaissons totalement les résultats et avons confiance dans les institutions et dans l'appareil d'Etat", a affirmé auprès de l'AFP Alexandre Loubet, directeur de la communication du parti. "Je ne sais pas d'où sortent ces publications, mais nous ne contestons absolument pas l'élection", a-t-il expliqué, affirmant qu'aucune démarche n'a été effectuée auprès du Conseil constitutionnel.Dès le soir de l'annonce des résultats, Marine Le Pen avait déjà reconnu "le sort des urnes" dans son discours. Quelques minutes avant le résultat officiel, la candidate du Rassemblement national avait aussi appelé Emmanuel Macron brièvement pour le féliciter pour sa victoire, comme relaté par plusieurs médias.Le parti souligne par ailleurs qu'il est impossible en France de recompter les votes, contrairement à d'autres pays. Exceptés les votes blancs, nuls ou contestés qui sont conservés pendant quinze jours, les votes comptabilisés pour les candidats sont en effet détruits à l'issue du dépouillement. "Seuls les bulletins rejetés sont conservés. Tous les autres bulletins sont détruits en présence des électeurs", rappelle ainsi le site public d'information sur la vie de la République Vie publique. Un résultat validé par le Conseil constitutionnelLe Conseil constitutionnel, l'institution chargée par l'article 58 de la Constitution de recenser les résultats, examiner les réclamations et de proclamer les résultats, a par ailleurs officialisé les résultats le 27 avril. Son président, Laurent Fabius, a déclaré que "dans l'ensemble, les règles du processus électoral ont été respectées". Selon l'instance, Emmanuel Macron a été élu avec 18.768.639 voix, soit près de 5,5 millions de suffrages de plus que Marine Le Pen.Comme pour chaque élection, quelques irrégularités ont tout de même été recensées par le Conseil constitutionnel : l'instance a annoncé avoir annulé seulement 20.594 votes sur les 35.096.478, soit uniquement 0,06% des suffrages exprimés. Des votes annulés pour cause d'absence d'isoloir, de fermeture du bureau de vote avant l'heure légale ou encore d'urne non verrouillée. Evolution du score du FN puis du RN depuis sa création aux élections présidentielle, législatives, européennes et régionales ( AFP / Valentin RAKOVSKY, Sabrina BLANCHARD, Paz PIZARRO)Depuis quelques mois, des soupçons de fraude électorale sur les électionsCe n'est pas la première fois que des internautes s'interrogent sur la validité de l'élection depuis dimanche. Dès le soir de l'annonce, de mauvais résultats diffusés sur France 2 indiquant que Le Pen avait plus de voix en absolu que Macron ont fortement alimenté les soupçons de fraudes, que ce soit sur Twitter, Facebook ou dans plusieurs groupes sur Telegram. Interrogée par l'AFP sur cette différence, la chaîne, qui avait aussi réagi dans la journée, avait invoqué une "erreur informatique rapidement corrigée", due notamment à des résultats de communes comptés plusieurs fois (lire notre vérification sur le sujet). Ces accusations de fraude électorale avaient dans les faits déjà commencé à poindre avant même les élections et dans l'entre-deux-tours. Des soupçons notamment alimentés par certaines personnalités politiques, comme Florian Philippot, ancien vice-président du parti de Marine Le Pen et désormais fondateur du parti les Patriotes. Dès novembre 2021, ce dernier avait par exemple dénoncé une future "fraude" au vote électronique sur Twitter, à partir d'une vidéo tronquée de Gabriel Attal. Des suspicions sur le vote électronique qui ont resurgi dans les jours avant le premier tour. La société Dominion, objet de beaucoup de fantasmes aux Etats-Unis lors de l'élection de Donald Trump comme en France, a notamment été accusée de manipuler les résultats de l'élection française, alors qu'elle n'a pas été mandatée dans le cadre de l'élection présidentielle (lire notre vérification).Dans ce sillage, beaucoup de nouvelles rumeurs sur de supposées manipulations pouvant entacher le résultat du scrutin ont circulé sur les réseaux sociaux. De nombreuses publications se sont notamment questionné sur la validité de certains bulletins arrivés déchirés dans les boites aux lettres, ont dénoncé de supposées manipulations du vote électronique en France ou ont accusé le nouveau QR Code affiché sur la carte électorale de récupérer les données personnelles des électeurs - des affirmations toutes vérifiées par l'AFP. Carte représentant les candidats arrivés en tête par commune de France métropolitaine au second tour de l'élection présidentielle 2022 le 24 avril, selon les résultats définitifs du Conseil constitutionnel ( AFP / Kenan AUGEARD, Cléa PÉCULIER, Paz PIZARRO, Sabrina BLANCHARD) (fr)
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