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  • 2020-07-07 (xsd:date)
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  • Non, cette photo ne montre pas des bateaux australiens percutant un navire de migrants (fr)
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  • "L’Australie ne veut plus de migrants, deux navires militaires ont percuté un bateau de migrants illégaux qui n’a pas répondu aux sommations. Les clandestins ont tous été renvoyés". Voici ce qu’affirme le site Europe-Israël.org, dans un article partagé près de 3000 fois. Mais cette photo montre en réalité une opération des gardes-côtes japonais en août 2012. Ils tentaient alors d'intercepter un navire de militants pro-chinois qui étaient parvenus à débarquer sur une île disputée par Pékin à Tokyo. Capture d'écran du site Europe-Israël.org, prise le 7/7/2020Selon l'outil de mesure d'audience sur les réseaux sociaux Crowdtangle, l'article a été partagé près de 3000 fois depuis sa parution le 5 juillet. Capture d'écran montrant une mesure réalisée par l'outil Crowdtangle, à la date du 7/7/2020Cette affirmation semble avoir navigué de pays en pays dans au moins trois langues, le 2 juillet en italien, le 4 juillet en allemand et le 5 juillet en français.  Captures d'écran de comptes Twitter et du site europe-israel.org, prises le 07/07/2020Toutefois, grâce à une recherche d'image inversée, on retrouve cette même photographie dans plusieurs articles de presse datant d'août 2012 (1, 2) traitant d'une intervention de garde-côtes japonais, pour tenter d'empêcher des militants pro-chinois d'accoster sur l'île que se disputent les deux pays. Ils créditent tous un photographe du Yomiuri Shimbun, du nom de Masataka Morita. Ce dernier avait commenté cet événement sur le site du média.   Capture d'écran du site du New York Times, prise le 7/7/2020 Capture d'écran du site du National Post, prise le 7/7/2020  Capture d'écran du site info.yumori.co.jp, prise le 7/7/2020 Capture d'écran du site info.yumori.co.jp, prise le 7/7/2020  Au total, 14 militants chinois du Comité d'action pour la défense des îles Diaoyu - baptisées Senkaku en japonais - avaient alors été arrêtés, comme le relatait à l'époque l'AFP. Partis de Hong Kong, ils avaient réussi à rejoindre l'un des îlots malgré la surveillance rapprochée des garde-côtes nippons, d'après un militant du comité resté à Hong Kong. Par ailleurs, on retrouve la même inscription "Japan Coast Guard" et le même logo, sur la coque du navire à gauche sur notre photo, et sur celles-ci, issues du site officiel des garde-côtes japonais.   Capture d'écran du site kaiho.mlit.go.jp/, prise le 7/7/2020  Capture d'écran du site kaiho.mlit.go.jp/, prise le 7/7/2020 Enfin, le 28 août 2012, le média Japan Times avait publié sur sa chaîne Youtube une vidéo diffusée par les gardes-côtes japonais, et montrant exactement la même scène. (fr)
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