PropertyValue
?:author
?:datePublished
  • 2020-10-06 (xsd:date)
?:headline
  • Ces trois migrants n’ont pas obtenu la nationalité belge (fr)
?:inLanguage
?:itemReviewed
?:reviewBody
  • Une publication partagée près de 3.000 fois en une semaine montre une photo de trois jeunes hommes brandissant une prétendue carte d’identité et affirme qu'"après avoir mis le feu à leur camp", ces migrants  ont obtenu "le bonheur d’être Belge". En réalité, cette photo a été prise plusieurs mois avant les incendies qui ont touché des camps d’accueil de migrants sur deux îles grecques mi-septembre. D’autre part, ces trois hommes ne montrent pas une carte d’identité belge, mais un titre de séjour grec. "Ils sont les rois !", s’indigne l’auteure de cette publication, qui partage une photo de trois hommes brandissant une carte où figurent photo et renseignements d'identité. L’internaute explique : "Après avoir mis le feu à leur camp → ils obtiennent le bonheur d’être Belge !". Une référence aux incendies qui ont touché en septembre les camps d’accueil de migrants sur les îles de Samos et de Lesbos, en Grèce.  Capture d’écran réalisée sur Facebook le 6 octobre 2020 Cette publication a été partagée plus de 2.800 fois en moins d’une semaine. Elle a également été relayée sur Twitter. L’AFP a pu retrouver l’auteur de cette photo (l’homme situé le plus à gauche). Postée sur son compte Instagram, elle a été prise sur l’île de Samos le 4 décembre 2019, plusieurs mois avant les incendies. De plus, la carte que l’on voit sur cette photo n’est pas une carte d’identité belge, mais un titre de séjour grec. Un permis de résidence grec et non une carte d’identité belgeEn zoomant sur la photo, on s’aperçoit que la carte rose que les trois hommes tiennent en main n’est pas en français, en néerlandais ou en allemand (les trois langues officielles de la Belgique), mais semble être en grec.  Plusieurs internautes l’ont par ailleurs relevé dans les commentaires.  Capture d’écran réalisée sur Facebook le 5 octobre 2020 Capture d’écran réalisée sur Facebook le 5 octobre 2020On retrouve effectivement ce format de carte sur le site du gouvernement grec, qui indique qu’il s’agit d’un titre de séjour. Si l’on inverse la photo, le format, la couleur ainsi que certains détails concordent, comme la croix rouge que l’on aperçoit à côté des informations, emblème de la République hellénique (la Grèce).  Photo inversée, réalisée le 6 octobre 2020, AFPCette carte n’a donc pas été donnée par les autorités belges. Elle ressemble cependant au titre de séjour délivré en Belgique, car les cartes électroniques pour étrangers sont établies selon un modèle uniforme européen depuis 2002, peut-on lire sur ce document du Conseil de l’Union européenne.Ces trois migrants ont quitté la Grèce en février 2020En faisant une recherche d’image inversée à partir de l’image retournée, on retrouve cette photo sur le site de fact-checking grec Ellinika Hoax, dans un article daté d’avril 2020. L’auteur de cet article indique le compte Instagram sur lequel a été postée la photo originale, le 4 décembre 2019. On retrouve effectivement cette photo sur ce compte avec cette légende : "Nous avons finalement obtenu la carte d’identité européenne (grecque)".   Capture d'écran réalisée sur Instagram le 6 octobre 2020Ces migrants ont quitté la Grèce il y a plusieurs mois L’AFP a contacté Bader F. qui a posté cette photo sur son compte Instagram. Il a expliqué à l’AFP être arrivé sur l’île de Samos le 24 août 2018. Il avait quitté Gaza 4 mois auparavant. Il est resté 17 mois en Grèce, avant d’obtenir un titre de séjour : "La première année, je vivais dans le camp de Samos. Au cours de la deuxième année je me suis engagé avec d’autres volontaires pour donner des cours aux réfugiés et je vivais dans une maison". Bader F. a ensuite quitté la Grèce pour la Suède, où il est arrivé en février 2020 : "Je ne suis jamais allé en Belgique", a-t-il affirmé à l’AFP. Il a demandé l’asile en Suède et dispose d’une carte LMA, délivrée par les autorités, qui lui permet de rester dans le pays pendant l’examen de sa situation, en attendant une décision. Quant aux deux autres hommes présents sur la photo, qui venaient également des Territoires palestiniens, ils ont également quitté la Grèce en février, l’un pour la Suède, l’autre pour la France, selon Bader F. Ces trois hommes n’étaient donc pas en Grèce lors des incendies. Le premier a dévasté les 8 et 9 septembre 2020 le camp de Moria à Lesbos, qui accueillait 12.000 migrants. Cinq migrants ont été interpellés peu après, soupçonnés d’être à l’origine de l’incendie. Un deuxième incendie a touché le camp de migrants situé sur l’île de Samos, au sud de Lesbos, le 20 septembre. (fr)
  • Une publication partagée près de 3.000 fois en une semaine montre une photo de trois jeunes hommes brandissant une prétendue carte d’identité et affirme qu'"après avoir mis le feu à leur camp", ces migrants  ont obtenu "le bonheur d’être Belge". En réalité, cette photo a été prise plusieurs mois avant les incendies qui ont touché des camps d’accueil de migrants sur deux îles grecques mi-septembre. D’autre part, ces trois hommes ne montrent pas une carte d’identité belge, mais un titre de séjour grec. "Ils sont les rois !", s’indigne l’auteure de cette publication, qui partage une photo de trois hommes brandissant une carte où figurent photo et renseignements d'identité. L’internaute explique : "Après avoir mis le feu à leur camp → ils obtiennent le bonheur d’être Belge !". Une référence aux incendies qui ont touché en septembre les camps d’accueil de migrants sur les îles de Samos et de Lesbos, en Grèce.  Capture d’écran réalisée sur Facebook le 6 octobre 2020 Cette publication a été partagée plus de 2.800 fois en moins d’une semaine. Elle a également été relayée sur Twitter. L’AFP a pu retrouver l’auteur de cette photo (l’homme situé le plus à gauche). Postée sur son compte Instagram, elle a été prise sur l’île de Samos le 4 décembre 2019, plusieurs mois avant les incendies. De plus, la carte que l’on voit sur cette photo n’est pas une carte d’identité belge, mais un titre de séjour grec. Un permis de résidence grec et non une carte d’identité belgeEn zoomant sur la photo, on s’aperçoit que la carte rose que les trois hommes tiennent en main n’est pas en français, en néerlandais ou en allemand (les trois langues officielles de la Belgique), mais semble être en grec.  Plusieurs internautes l’ont par ailleurs relevé dans les commentaires.  Capture d’écran réalisée sur Facebook le 5 octobre 2020Capture d’écran réalisée sur Facebook le 5 octobre 2020On retrouve effectivement ce format de carte sur le site du gouvernement grec, qui indique qu’il s’agit d’un titre de séjour. Si l’on inverse la photo, le format, la couleur ainsi que certains détails concordent, comme la croix rouge que l’on aperçoit à côté des informations, emblème de la République hellénique (la Grèce).  Photo inversée, réalisée le 6 octobre 2020, AFPCette carte n’a donc pas été donnée par les autorités belges. Elle ressemble cependant au titre de séjour délivré en Belgique, car les cartes électroniques pour étrangers sont établies selon un modèle uniforme européen depuis 2002, peut-on lire sur ce document du Conseil de l’Union européenne.Ces trois migrants ont quitté la Grèce en février 2020En faisant une recherche d’image inversée à partir de l’image retournée, on retrouve cette photo sur le site de fact-checking grec Ellinika Hoax, dans un article daté d’avril 2020. L’auteur de cet article indique le compte Instagram sur lequel a été postée la photo originale, le 4 décembre 2019. On retrouve effectivement cette photo sur ce compte avec cette légende : "Nous avons finalement obtenu la carte d’identité européenne (grecque)".   Capture d'écran réalisée sur Instagram le 6 octobre 2020Ces migrants ont quitté la Grèce il y a plusieurs mois L’AFP a contacté Bader F. qui a posté cette photo sur son compte Instagram. Il a expliqué à l’AFP être arrivé sur l’île de Samos le 24 août 2018. Il avait quitté Gaza 4 mois auparavant. Il est resté 17 mois en Grèce, avant d’obtenir un titre de séjour : "La première année, je vivais dans le camp de Samos. Au cours de la deuxième année je me suis engagé avec d’autres volontaires pour donner des cours aux réfugiés et je vivais dans une maison". Bader F. a ensuite quitté la Grèce pour la Suède, où il est arrivé en février 2020 : "Je ne suis jamais allé en Belgique", a-t-il affirmé à l’AFP. Il a demandé l’asile en Suède et dispose d’une carte LMA, délivrée par les autorités, qui lui permet de rester dans le pays pendant l’examen de sa situation, en attendant une décision. Quant aux deux autres hommes présents sur la photo, qui venaient également des Territoires palestiniens, ils ont également quitté la Grèce en février, l’un pour la Suède, l’autre pour la France, selon Bader F. Ces trois hommes n’étaient donc pas en Grèce lors des incendies. Le premier a dévasté les 8 et 9 septembre 2020 le camp de Moria à Lesbos, qui accueillait 12.000 migrants. Cinq migrants ont été interpellés peu après, soupçonnés d’être à l’origine de l’incendie. Un deuxième incendie a touché le camp de migrants situé sur l’île de Samos, au sud de Lesbos, le 20 septembre. (fr)
?:reviewRating
rdf:type
?:url