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Une publication partagée plusieurs centaines de fois sur Facebook depuis le 17 mai relaie un prétendu "avis de recrutement" de la compagnie publique congolaise Congo Airways, portant sur des postes de "mécaniciens", "comptables", "hôtesses de l’air" et de "stewards". Cette annonce est en réalité un faux, selon la compagnie. Cette dernière dénonce une campagne visant à "salir" son "image" et appelle les internautes à "ne pas tomber dans les filets" tendus par les auteurs de la publication.La compagnie publique congolaise Congo Airways en passe de recruter de nouveaux agents? C’est ce que prétend une publication partagée près de 300 fois depuis le 17 mai sur Facebook, qui assure que cet "avis de recrutement national" concerne "toute la République démocratique du Congo" (RDC)."Dans le cadre de la sélection des candidatures pour les futurs agents, la compagnie (...) reçoit les CV et lettres de motivations à partir du lundi 17 mai", détaille l’auteur de ce message, qui liste 15 métiers concernés par cette campagne de recrutement: chargés de "maintenance", "mécaniciens", "stewards”, "hôtesses de l’air", "comptables"... Les candidatures devront être adressées "au Directeur des ressources humaines", explique la publication, accompagnée de photos de salariés posant tout sourire devant un appareil de la compagnie aérienne. "La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 23 mai 2021", conclut ce texte, attribué à "la direction générale" de Congo Airways. Capture d’une page Facebook réalisée le 18 mai 2021"Fake news" et "escrocs"Contactée par l’AFP, la compagnie aérienne a démenti être à l’origine de ce message. "C'est une fausse information, Congo Airways ne recrute pas en ce moment. Nous avons entendu parler de ça et nous ne cessons de le démentir", a déclaré une responsable de l’entreprise.Selon cette responsable, l'adresse mail vers laquelle renvoie la publication virale (congoairways@aircraftmail.com) n’a par ailleurs aucun lien avec la compagnie nationale congolaise. Elle "est aussi fausse. Elle ne correspond à aucune adresse mail de l'agence", a-t-elle insisté.Dans un communiqué publié le 17 mai sur Facebook, Congo Airways avait déjà démenti toute responsabilité dans cette annonce de recrutement, évoquant un "faux document"."Cette fake news n’est rien d’autre qu’un moyen pour les personnes mal intentionnées et ennemies de la République de vouloir salir l’image de la marque de la compagnie aérienne nationale de la RDC", assure la société publique dans ce communiqué, qui “demande à toute l’opinion de ne pas tomber dans les filets” tendus par les auteurs de la publication"Ces escrocs qui seront poursuivis par la justice", conclut le communiqué. Capture d'un communiqué publié le 17 mai par Congo Airways300 salariés et six destinationsNée en 2014, la compagnie Congo Airways a effectué son premier en octobre 2015 avec l'ambition de révolutionner le transport aérien en République démocratique du Congo, vaste pays où les vols étaient jusqu’alors uniquement assurés par l'ONU et par des compagnies figurant sur la liste noire de l’Union européenne.Elle a remplacé les Lignes aériennes congolaises (LAC), en faillite depuis 2003 et dont les avions ne volaient déjà plus, à cette date, depuis des années. Ses deux premiers avions ont été achetés d'occasion en 2015 à la compagnie italienne Alitalia, pour un montant total d'environ 50 millions dollars. L’ancien président congolais Joseph Kabila lors du vol inaugural de Congo Airways le 9 octobre 2015 depuis l'aéroport international de Kinshasa (AFP / Junior Kannah)Congo Airways, qui emploie près de 300 personnes, a transporté environ 300,000 passagers réguliers et non réguliers en 2019, selon l’Association internationale du transport aérien (IATA). Elle dessert actuellement six destinations, selon le site de la compagnie publique. Son objectif initial était de desservir 14 destinations intérieures.La compagnie a annoncé en janvier dans un communiqué l’acquisition de deux nouveaux appareils, dont la livraison est prévue en mai 2022. L’objectif reste à terme "l’acquisition d’une dizaine d’avions pour la desserte du réseau domestique, régional et intercontinental", avait alors rappelé la compagnie.
(fr)
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