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  • 2020-12-01 (xsd:date)
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  • Il n'existe aucune trace de ces propos du commissaire européen à la Justice au sujet du président congolais Félix Tshisekedi (fr)
  • Sources multiples (fr)
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  • Des publications cumulant des centaines de partages depuis le 26 novembre affirment que le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a dénoncé devant la presse la "mauvaise politique" du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Selon ces publications, ces propos auraient notamment été rapportés dans le journal La Libre Belgique. Or, l'équipe de communication du Commissaire européen comme le quotidien belge ont démenti ces déclarations, dont l'AFP n'a trouvé aucune trace. "Didier Reynders vomit Felix Tshisekedi": selon plusieurs publications Facebook cumulant plus de 600 partages en République démocratique du Congo, le commissaire européen à la Justice Didier Reynders se serait lancé récemment dans une violente charge contre le président congolais (1, 2, 3, 4, 5).Devant "la presse belge", l’ancien ministre des Affaires étrangères belge s’en serait pris à la "mauvaise politique" de Félix Tshisekedi, qui installe une "mafia familiale" au pouvoir et fait courir le risque d’un nouveau "dictateur à la Mobutu".  Il aurait également condamné "les manœuvres dilatoires de monsieur Tshisekedi (qui) ont enfoncé le Congo dans une crise économique profonde". Ces publications, dont la plus ancienne retrouvée par l'AFP remonte au 26 novembre, signent ces déclarations d’un journaliste du nom de Franck Wesls travaillant prétendument pour le quotidien La Libre Belgique.  Capture d'une publication Facebook réalisée le 1er décembre 2020Or, il n’existe aucune trace de ces déclarations, ni du journaliste cité dans ces publications.L’entourage du commissaire européen à la Justice a démenti ces propos et le quotidien belge a assuré n’avoir jamais publié de telles déclarations, ni avoir dans sa rédaction un journaliste du nom de Franck Wesls. Des propos introuvablesContacté par l'AFP le 1er décembre, un conseiller en communication de Didier Reynders à la Commission européenne a déclaré que "de tels propos n’ont jamais été tenus par Didier Reynders, que ce soit comme ministre des Affaires étrangères ou comme commissaire européen à la Justice". Il ajoute que "La Libre Belgique n’a, à (sa) connaissance, d’ailleurs jamais retranscrit de tels propos".L'AFP a également sollicité le quotidien belge. Son rédacteur en chef Dorian de Meeus l'a confirmé par téléphone: "On n'a aucune déclaration de ce type avec Didier Reynders à propos de Tshisekedi", balaie-t-il. Selon M. de Meeus, La Libre Belgique s'est entretenue récemment avec Didier Reynders au sujet de "ses compétences juridiques au sein de  l'Union européennes, sur le veto hongrois et polonais (sur le budget et le plan de relance européens, ndlr) mais pas sur le Congo" .Les déclarations les plus récentes de M. Reynders au sujet de la politique congolaise retrouvées par l'AFP ont été tenues alors qu'il était ministre belge des Affaires étrangères (jusqu'au 30 novembre 2019): En janvier 2019, sur le site dédié à l'actualité africaine de La Libre Belgique,En mai 2019 dans les colonnes de l'hebdomadaire Le Vif,En septembre 2019 sur le site de Jeune Afrique. Mais jamais les propos relayés dans les publications que nous vérifions n'y sont cités.Il n'existe aucune trace de déclarations de M. Reynders sur ce sujet dans le cadre de ses fonctions de commissaire européen, qu'il occupe depuis décembre 2019.Un nom de journaliste fantaisistePar ailleurs, Dorian de Meeus a précisé qu'aucun journaliste du nom de Franck Wesls n'était employé par son journal. La recherche de ce nom sur le site de la Libre Belgique ne conduit en effet à aucun résultat. Capture d'écran du site de La Libre Belgique, réalisée le 1er décembre 2020 1.0,1.0,5.0,Faux (fr)
  • Des publications cumulant des centaines de partages depuis le 26 novembre affirment que le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a dénoncé devant la presse la "mauvaise politique" du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Selon ces publications, ces propos auraient notamment été rapportés dans le journal La Libre Belgique. Or, l'équipe de communication du Commissaire européen comme le quotidien belge ont démenti ces déclarations, dont l'AFP n'a trouvé aucune trace. "Didier Reynders vomit Felix Tshisekedi": selon plusieurs publications Facebook cumulant plus de 600 partages en République démocratique du Congo, le commissaire européen à la Justice Didier Reynders se serait lancé récemment dans une violente charge contre le président congolais (1, 2, 3, 4, 5).Devant "la presse belge", l’ancien ministre des Affaires étrangères belge s’en serait pris à la "mauvaise politique" de Félix Tshisekedi, qui installe une "mafia familiale" au pouvoir et fait courir le risque d’un nouveau "dictateur à la Mobutu".  Il aurait également condamné "les manœuvres dilatoires de monsieur Tshisekedi (qui) ont enfoncé le Congo dans une crise économique profonde". Ces publications, dont la plus ancienne retrouvée par l'AFP remonte au 26 novembre, signent ces déclarations d’un journaliste du nom de Franck Wesls travaillant prétendument pour le quotidien La Libre Belgique.  Capture d'une publication Facebook réalisée le 1er décembre 2020Or, il n’existe aucune trace de ces déclarations, ni du journaliste cité dans ces publications.L’entourage du commissaire européen à la Justice a démenti ces propos et le quotidien belge a assuré n’avoir jamais publié de telles déclarations, ni avoir dans sa rédaction un journaliste du nom de Franck Wesls. Des propos introuvablesContacté par l'AFP le 1er décembre, un conseiller en communication de Didier Reynders à la Commission européenne a déclaré que "de tels propos n’ont jamais été tenus par Didier Reynders, que ce soit comme ministre des Affaires étrangères ou comme commissaire européen à la Justice". Il ajoute que "La Libre Belgique n’a, à (sa) connaissance, d’ailleurs jamais retranscrit de tels propos".L'AFP a également sollicité le quotidien belge. Son rédacteur en chef Dorian de Meeus l'a confirmé par téléphone: "On n'a aucune déclaration de ce type avec Didier Reynders à propos de Tshisekedi", balaie-t-il. Selon M. de Meeus, La Libre Belgique s'est entretenue récemment avec Didier Reynders au sujet de "ses compétences juridiques au sein de  l'Union européennes, sur le veto hongrois et polonais (sur le budget et le plan de relance européens, ndlr) mais pas sur le Congo" .Les déclarations les plus récentes de M. Reynders au sujet de la politique congolaise retrouvées par l'AFP ont été tenues alors qu'il était ministre belge des Affaires étrangères (jusqu'au 30 novembre 2019): En janvier 2019, sur le site dédié à l'actualité africaine de La Libre Belgique,En mai 2019 dans les colonnes de l'hebdomadaire Le Vif,En septembre 2019 sur le site de Jeune Afrique. Mais jamais les propos relayés dans les publications que nous vérifions n'y sont cités.Il n'existe aucune trace de déclarations de M. Reynders sur ce sujet dans le cadre de ses fonctions de commissaire européen, qu'il occupe depuis décembre 2019.Un nom de journaliste fantaisistePar ailleurs, Dorian de Meeus a précisé qu'aucun journaliste du nom de Franck Wesls n'était employé par son journal. La recherche de ce nom sur le site de la Libre Belgique ne conduit en effet à aucun résultat. Capture d'écran du site de La Libre Belgique, réalisée le 1er décembre 2020Ces propos sont diffusés sur les réseaux sociaux alors que la RDC se trouve confronté depuis plusieurs semaines à une crise politique.Le président Tshisekedi et sa formation Cap pour le changement (Cach) gouvernent en coalition avec le Front commun pour le Congo (FCC) de son prédécesseur Joseph Kabila.Mais les tensions se multiplient dans la coalition depuis plusieurs semaines, exacerbées par la nomination de trois juges à la Cour constitutionnelle dénoncée par le FCC. Le président de la RDC Felix Tshisekedi Tshilombo lors d'une conférence de presse avec la chancelière allemande Angela Merkel, à Berlin, le 15 novembre 2019 (Tobias SCHWARTZ / AFP)Pour tenter de résoudre ces tensions, Félix Tshisekedi a lancé le 2 novembre des "consultations politiques" en évoquant une "union sacrée".Les consultations ont pris fin le 25 novembre. Le chef de l'Etat doit désormais annoncer ses décisions dans une adresse à la nation, dont la date n'est pas connue.Edit 4/12/2020 14h42 : Correction d'une coquille dans le chapeau. (fr)
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