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Des publications partagées près de 20.000 fois sur Facebook depuis le 21 mars affirment que des stocks de "masques médicaux" sont bloqués à Woippy, en Moselle, faute d'"accord du gouvernement". La mairie, la Chambre de commerce du département et l'Agence régionale de santé disent ne pas avoir connaissance d'une telle entreprise et d'un tel blocage."Mon fils travail (sic) dans la production et la gestion de masque médicale (sic) Abbaye des 2 fontaine à Woippy. Il y a des stocks de palettes pas possible mais aucune marchandise n'a la droit de sortir sans l'accord du gouvernement", indique le message. Capture d'écran Facebook prise le 27/03/2020Ce texte circule sur Facebook depuis le 21 mars, suscitant une vague de commentaires indignés. "Est-ce que le gouvernement cherche à ce que le plus grand nombre (...) soit infecté ?", s'interroge un internaute. Capture d'écran Facebook prise le 27/03/2020Pour autant, deux des premières personnes à avoir partagé ce message sur Facebook ont depuis supprimé leurs publications. Mais des captures d'écran de leurs posts (voir photos ci-dessus) continuent de circuler, totalisant près de 20.000 partages depuis lundi.Nous avons contacté ces deux habitantes de la Moselle (Grand-Est), sans obtenir de réponse.Leur message évoque l'"abbaye des Deux fontaines", un lieu qui n'existe pas, comme l'ont souligné plusieurs habitants de la région dans les commentaires. La commune de Woippy, mentionnée dans le message, est située au nord de Metz. La zone d'activités des Deux fontaines, à laquelle il est également fait allusion, est elle située sur la commune de Metz.Contacté, le maire de Woippy, Cédric Gouth, explique "ne pas avoir connaissance d'une entreprise qui fabrique des masques sur [s]a commune"."Nous n'avons pas connaissance d'une entreprise qui fabrique des masques dans la zone d'activités des Deux fontaines", répond également la mairie de Metz."Aucune entreprise ayant pour activité principale la fabrication de masques n'est répertoriée dans notre fichier consulaire", explique pour sa part le Centre de formalité des entreprises de la Chambre de commerce de la Moselle.L'Agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est, pourtant chargée avec la préfecture de région d'"identifier les entreprises locales susceptibles de réorienter leur production vers les masques", indique elle aussi à l'AFP n'avoir "identifié aucun sujet de ce type". Le fabricant de masques Kolmi-Hopen, à Saint-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-Loire), le 1er février 2020 (Loïc Venance / AFP) Le fabricant de masques Kolmi-Hopen, à Saint-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-Loire), le 1er février 2020 (Loïc Venance / AFP) La région Grand-Est a été la première en France a être frappée de plein fouet par le coronavirus. Quarante-huit malades du Grand-Est vont être transférés ce week-end par trains médicalisés vers des hôpitaux de la Nouvelle-Aquitaine, ce qui constituerait la plus importante évacuation depuis le début de la crise sanitaire, a annoncé vendredi l'Agence régionale de santé (ARS) à Bordeaux.Un "pont aérien" va être mis en place entre la France et la Chine pour faire venir les millions de masques de protection commandés pour faire face à l'épidémie de coronavirus, a annoncé mercredi Edouard Philippe devant le Sénat.Le gouvernement a annoncé la semaine dernière avoir commandé quelque 250 millions de masques, auxquels s'ajoutent les demandes des collectivités, comme les régions qui vont en importer plusieurs dizaines de millions.Edit : mis à jour le 28/03 avec réponse de l'ARS Grand-Est
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