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  • 2020-05-07 (xsd:date)
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  • Non, un lycée de Haute-Marne n'a pas été "choisi pour tester le vaccin contre le Covid-19" (fr)
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  • Des publications Facebook partagées chacune des centaines de fois affirment, copie d'un courriel à l'appui, qu'un lycée de Langres (Haute-Marne) "a été choisi pour tester le vaccin contre le Covid-19". C'est faux : ce lycée participe à une "enquête d'acceptabilité" sur un éventuel futur vaccin, et non à un essai clinique ou à une campagne de vaccination forcée, expliquent le proviseur et le professeur de médecine qui coordonne l'étude.«VACCINATION FORCÉE // Témoignage d'un parent d'élève : "Bonjour, ma fille est au lycée à Langres. Son lycée professionnel a été choisi pour tester le vaccin contre le covid-19. J’ai reçu un mail hier matin de l’académie de Reims. Je vous joins quelques photos du mail en question. Je ne sais pas quoi faire"», indique l'une de ces publications Facebook, publiée le 6 avril et reprise presque mot pour mot sur différentes pages. Capture d'écran Facebook prise le 07/05/2020Un courriel envoyé par la direction du lycée professionnel Diderot de Langres (Haute-Marne) à ses élèves figure bien dans les publications Facebook susmentionnées. Pour autant, rien n'indique à sa lecture que l'établissement "a été choisi pour tester" un éventuel futur vaccin contre le Covid-19."Ce n'est qu'une enquête d'acceptabilité de la vaccination, réalisée avec un lycée avec lequel nous coopérons depuis plusieurs années dans le domaine de la réflexion éthique. Rien de plus", explique à l'AFP le Pr Alain Leon, professeur à la faculté de médecine de Reims et directeur de l'Espace de réflexion éthique Grand Est (Erege).Le courriel de la direction du lycée Diderot fait bien état, au deuxième paragraphe (voir ci-dessus), d'une "enquête à propos de l'acceptabilité actuelle d'un futur vaccin (...) contre le virus Sars-Cov-2", à laquelle les élèves sont invités à répondre."Les quelques questions concernent essentiellement l'acceptation de la vaccination par les plus jeunes (...) dans l'hypothèse de la mise au point d'un vaccin contre ce virus", affirme le Pr Leon."Beaucoup de nos concitoyens espèrent un vaccin, nous le pensons, dans un pays qui a beaucoup contribué au développement des vaccinations. En dépit des recommandations, des obligations, nous savons aussi que le taux de vaccination ne progresse guère au fil des années. Nous menons cette enquête dans deux établissements, en accord avec l'équipe pédagogique", ajoute-t-il.Interrogé par l'AFP, le proviseur du lycée Diderot de Langres, Michel Lesage, "confirme en tous points" les explications du Pr Leon."Permettre aux jeunes de réfléchir sur la société – les questions d'éthique en font partie – est effectivement une démarche engagée depuis plusieurs années. A titre d'exemple, le lycée a participé aux débats sur la réécriture des lois de bioéthique en amont de leur écriture et présentation devant le parlement. Rien de très nouveau donc dans cette enquête, qui s'inscrit dans cette même logique réflexive", explique M. Lesage dans un courriel à l'AFP.Plus d'une centaine de projets de vaccins contre le coronavirus ont été lancés dans le monde, dont une dizaine sont en phase d'essais cliniques, selon des données de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. (fr)
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