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La vaccination anti-Covid ferait l'objet d'une enquête ouverte par la police métropolitaine londonienne, "impliquant la Cour pénale internationale (CPI)", prétendent des publications vues des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux depuis fin janvier. C'est infondé : la police londonienne a confirmé à l'AFP qu'une telle enquête n'a pas été ouverte. Aucune enquête de la CPI liée au Covid-19 n'est par ailleurs en cours, selon l'instance."La plus grande enquête criminelle internationale au monde est actuellement en cours", au sujet de "la campagne de vaccination de masse", et elle impliquerait "la police métropolitaine" londonienne ainsi que "la Cour pénale internationale", prétendent plusieurs publications partagées à des centaines voire des milliers de reprises sur Twitter (1, 2, 3), Facebook (1, 2) et Telegram depuis fin janvier. Capture d'écran, prise le 07/02/2022 Capture d'écran Twitter, prise le 07/02/2022 La même affirmation a été partagée dans des vidéos (1, 2) vues des centaines de milliers de fois et des articles de blog. Elle a aussi circulé en anglais, en finlandais et en polonais.Les publications citent des numéros de référence, censés prouver l'ouverture des enquêtes. Pour la police métropolitaine, il s'agit du "numéro de crime" 6029679/21 et pour la Cour pénale internationale, du "numéro d'affaire" OTP-CR-473/21.La police métropolitaine dément qu'une enquête ait été ouverteCertaines publications affirment que l'enquête a été ouverte par la "police de Hammersmith", faisant en fait référence à un commissariat de police situé dans la capitale britannique, qui dépend de la "Metropolitan Police", la force territoriale de police responsable du Grand Londres. D'autres publications mentionnent aussi directement la "police métropolitaine".Sollicité par l'AFP au sujet des allégations circulant sur les réseaux sociaux, un porte-parole de la police métropolitaine du Grand Londres, Pete Davey, a ainsi expliqué à l'AFP le 17 janvier qu'une plainte au sujet de la vaccination anti-Covid a bien été déposée auprès de la police métropolitaine le 20 décembre. Cependant, aucune enquête faisant suite à ce dépôt n'a été ouverte, a-t-il assuré."Après avoir évalué ces allégations, il a été conclu qu'il n'était pas nécessaire d'ouvrir une enquête. Il est donc faux de prétendre qu'une enquête est en cours", a indiqué le porte-parole de la force de police auprès de l'AFP.Il a aussi précisé que le numéro de référence mentionné dans les différentes publications est authentique, mais qu'il ne signifie pas qu'un crime a été commis ou qu'une enquête a été ouverte."Il n'est pas inhabituel que des numéros de référence soient créés dès lors que des accusations sont formulées, comme ça a été le cas ici", détaille Pete Davey.Pas d'enquête en cours liée au Covid-19 à la Cour pénale internationale La Cour pénale internationale (CPI), est installée à La Haye et enquête sur "les personnes accusées des crimes les plus graves qui touchent l'ensemble de la communauté internationale : génocides, crimes de guerre, crimes contre l'humanité et crimes d'agression".La CPI recense par ailleurs toutes les enquêtes en cours d'investigation sur son site. Il y en a actuellement 16 dans le monde, qui portent principalement sur des crimes de guerre et contre l'humanité, et des violences commises dans les zones où se sont déroulés des conflits ces dernières années, comme la Libye, l'Afghanistan, le Soudan ou la République Démocratique du Congo. Aucune n'a lieu au Royaume-Uni ou n'implique des vaccins ou le Covid-19. Carte localisant les 16 pays dans lesquels des enquêtes de la CPI ont lieu au 07/02/2022, selon le site de la CPI.Selon le Statut de Rome, document qui établit la création de la CPI, "tout individu ou groupe de n'importe quelle région du monde peut envoyer des informations (appelées 'communications') au Bureau du Procureur de la CPI concernant des crimes présumés, et il est de son devoir de garantir le secret des informations envoyées", a indiqué le bureau du Procureur de la CPI le 26 janvier à l'équipe de vérification de l'AFP en Pologne."À ce jour, le Bureau du Procureur de la CPI a rejeté toutes les 'communications' relatives au Covid-19 car elles ne relèvent clairement pas de la compétence de la Cour", a cependant souligné le bureau du Procureur de la CPI.Ce dernier a également précisé que des accusés de réceptions des envois pouvaient être transmis aux personnes qui soumettent des documents à la CPI, mais que ces derniers prouvent seulement que la Cour a reçu la demande en question, et aucunement qu'une enquête a été ouverte.Des rumeurs au sujet de procès, d'enquêtes ou de plaintes visant des personnalités politiques, membres de gouvernements ou entreprises pour dénoncer la gestion de la pandémie ou la vaccination anti-Covid reviennent régulièrement sur les réseaux sociaux.Fin janvier, des publications affirmaient, à tort, qu'une commission d'enquête sur les abus liés au Covid-19 aurait été créée en Pologne. En décembre 2021, d'autres prétendaient que la Cour suprême du Canada avait accepté une action mondiale contre les crimes contre l'humanité, engagée par Reiner Fuellmich. En avril 2021, un texte très partagé assurait que la Cour suprême américaine aurait annulé l'obligation vaccinale en mars 2021 à l'issue d'un procès intenté par l'avocat Robert Francis Kennedy Junior.7 février 2022 Corrige URL défaillante après le 1er intertitre
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