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  • 2021-01-15 (xsd:date)
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  • Non, l'Insee ne compte pas moins de morts en France en 2020 qu'en 2019 mais bien une augmentation de 9% (fr)
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  • Des publications partagées des centaines de fois depuis début janvier affirment, en citant "les chiffres de l'Insee", qu'il y a eu moins de morts en 2020 qu'en 2019. C'est faux : la France a enregistré en 2020 quelque 53.900 décès de plus qu'en 2019, soit une surmortalité de 9%, toutes causes confondues, selon le bilan de l'Insee rendu public le 15 janvier."40.000 décès de moins en France toutes causes confondues en 2020 par rapport à 2019 malgré la Covid-19" affirme une publication Facebook partagée une centaine de fois en deux jours."+0.07% de mortalité en 2020 par rapport à 2019", avance une autre.Ces deux publications prétendent citer "des chiffres de l'Insee" (Institut national de la statistique et des études économiques) et s'interrogent sur l'utilité des mesures de restrictions pour endiguer l'épidémie de Covid-19. Captures d'écran prise le 15 janvier 2021Des publications similaires (1,2) circulaient déjà depuis la fin du mois de décembre.Elles ont été démenties dans un précédent article de vérification. Car tous ces chiffres sont bien faux.Le premier bilan de l'Insee, publié le 15 janvier, décompte à l'inverse 53.900 décès de plus en 2020 par rapport à 2019.Au total, "667.400 décès toutes causes confondues sont enregistrés en 2020 en France, soit 9% de plus qu'en 2018 ou 2019", ajoute l'institut statistique dans un communiqué.Ce bilan annuel est encore basé sur des données provisoires et décompte les décès toutes causes confondues. Néanmoins, les décès en France en 2020 ont été "marqués par l'épidémie de Covid-19" estime l'Insee.En effet, pendant la "première vague" du Covid, du 1er mars au 30 avril, l'excédent de mortalité a atteint 27.300 décès par rapport à 2019 (soit +27%) et 33.000 morts (+16%) pendant la "deuxième vague", du 1er septembre au 31 décembre.Au total, sur ces deux "vagues", on décompte plus de 60.000 morts de plus que sur les mêmes périodes en 2019 (de mars à avril et de septembre à décembre), analyse l'Institut statistique.Sur la période précédent l'épidémie de Covid-19 - en janvier et février 2020- l'Insee a décompté 7.500 décès en moins que début 2019. Nombre total de décès (toutes causes) enregistrés chaque année en France selon des données de l'Insee pour 2003 et 2015 à 2020 (AFP / S.Maltto et J-M.Cornu)L'Insee laisse entendre par ailleurs que le bilan réel de l'épidémie pendant les deux vagues épidémiques pourrait être encore plus élevé, puisque le confinement a pu avoir un "effet protecteur" en réduisant certaines causes de décès, par exemple les accidents de la circulation.De plus, sur l'ensemble de l'année, les régions métropolitaines affichant les excédents de mortalité les plus importants par rapport à 2019 sont l'Ile-de-France (+18%) et le Grand-Est (+13%) - particulièrement frappés pendant la première vague -, ainsi qu'Auvergne-Rhône-Alpes (+14%) et Bourgogne-Franche-Comté (+11%), qui avaient été surtout frappées à l'automne.Enfin, l'Insee note une hausse de la mortalité chez les 65 ans et plus (+10%) et une augmentation "négligeable" chez les 50-64 ans (+2%) contre une baisse de la mortalité dans les tranches d'âge plus jeunes.Depuis le début de la pandémie, de nombreuses publications erronées ont détourné, mal interprété ou truqué les chiffres de l'Insee pour minimiser les conséquences du Covid-19 sur la mortalité en France. Elles ont fait l'objet de plusieurs articles de vérification (1,2,3,4,5). (fr)
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