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  • 2021-09-01 (xsd:date)
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  • Attention aux affirmations incorrectes de cette médecin belge sur les effets secondaires liés aux vaccins anti-Covid (fr)
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  • Des personnes vaccinées aussi contagieuses que les non-vaccinées, un réenclenchement du cycle menstruel chez des femmes ménopausées vaccinées, des groupes sanguins protégés contre les effets secondaires des vaccins… Attention aux confusions et affirmations incorrectes de cette médecin belge, spécialisée en soins esthétiques et nutrition, dont la vidéo cumule plusieurs dizaines de milliers de vues sur les réseaux sociaux depuis le 23 août 2021.Présente sur Facebook, Twitter ou encore Tik Tok, cette vidéo a été vue plusieurs milliers de fois depuis sa publication le 23 août 2021. On y voit une femme, habillée en surblouse médicale jetable sur laquelle on peut lire "vaccination obligatoire = 1 crime". L'AFP a pu l'identifier: il s'agit de Cécile Andri, médecin généraliste de formation et spécialisée en médecine esthétique, nutritionnelle et anti-âge, qui possède une clinique à Lasne (Wallonie).Dans cette vidéo, elle s'exprime lors d'une manifestation à Bruxelles le 21 août. Elle affirme, entre autres, que près de la moitié des patients vaccinés contre le Covid-19 auraient des effets secondaires, que les personnes vaccinées seraient aussi contagieuses que les non-vaccinées, voire dangereuses pour elles, que le signalement des effets secondaires aux agences de pharmacovigilance relèverait du "parcours du combattant" et recommande aux patients infectés par le Covid-19 de prendre du zinc, de l'azithromycine et de la vitamine D.Des affirmations trompeuses, voire carrément fausses selon des médecins, infectiologues, immunologues et gynécologues interrogés par l'AFP, qui ont pointé de nombreuses confusions dans le discours de Cécile Andri. Capture d'écran réalisée le 31/08/2021 sur FacebookL'AFP a contacté Cécile Andri, qui a confirmé le 1er septembre 2021 l'ensemble de ses propos et a indiqué recevoir des patients infectés par le Covid-19 au titre de médecin généraliste. Elle a elle-même relayé cette vidéo sur son compte Facebook.Interrogé au sujet de cette vidéo, le Conseil National de l'Ordre des médecins belge a condamné le 26 août 2021 auprès de l'AFP les discours contre la vaccination qui ne s'appuient sur aucune preuve scientifique: "Ce qu'on impose aujourd'hui, c'est une obligation qu'ont depuis toujours les médecins, celle d'avoir des pratiques scientifiques. Aujourd'hui, on nous démontre que le vaccin a une vraie efficacité", a déclaré le président de l'Ordre, Philippe Boxho. Des effets secondaires rares et en grande majorité béninsDès le début de la vidéo, Cécile Andri déclare (à 1'15) que "40 à 45% des patients vaccinés font des effets secondaires". Ces propos ne s'appuient sur aucun fait scientifique, a expliqué à l'AFP Sabine Stordeur, professeure à la faculté de santé publique de l'Université catholique de Louvain (UCL), interrogée le 27 août 2021: "Elle ne présente jamais l’état de santé des patients dont elle parle. Elle ne fait pas la différence entre les types de vaccins, ni ne précise si les effets secondaires sont à court terme ou à long terme avec un lien véritablement établi". Les effets indésirables survenus après une vaccination sont surveillés de près par les agences de pharmacovigilance en France et en Belgique, qui les rapportent ensuite à l'Agence européenne du médicament via son Comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) et sa plateforme Eudravigilance.Le site de l'Organisation mondiale de la Santé explique qu'il est "normal" de ressentir des effets secondaires après un vaccin, puisque celui-ci stimule une réponse immunitaire. "Les effets indésirables courants et d'une intensité légère à modérée sont une bonne chose : ils nous montrent que le vaccin fonctionne", écrit l'Organisation, qui précise cependant que "ne pas ressentir d'effets indésirables ne signifie pas que le vaccin est inefficace. Cela signifie que chacun réagit différemment". En Belgique, l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) publie deux fois par mois un rapport sur les effets indésirables signalés après la vaccination. Au 24 août 2021, l'AFMPS avait reçu 27 691 rapports d’effets indésirables, dont 62% étaient des effets indésirables non-graves, pour 8 348 473 doses distribuées en Belgique. Loin donc des 40% à 45% évoqués par Cécile Andri.Environ 10 000 rapports ont ensuite été enregistrés par l'AFMPS dans EudraVigilance. L'AFMPS indique que "la grande majorité était de la fièvre, des douleurs musculaires, un malaise et des réactions au point d'injection. Ces réactions sont des effets indésirables connus et sont décrits dans la notice. Ces réactions sont normales et indiquent une activation du système immunitaire. Elles disparaissent généralement après quelques jours".Il est difficile cependant de calculer précisément le nombre d'effets secondaires dus aux vaccins: d'une part parce qu'établir un lien entre la vaccination et un effet indésirable prend du temps, d'autre part parce que, la majorité des effets indésirables étant bénins, de nombreux patients omettent de les signaler aux agences de pharmacovigilance.Ainsi, les signalements rapportés sur Eudravigilance font l'objet d'une enquête de l'Agence européenne du médicament. Chaque signalement enregistré ne signifie donc pas que l'effet rapporté ait nécessairement un lien avec la vaccination, comme l'a expliqué l'AFP à plusieurs reprises (1,2,3). En France, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a signalé dans son rapport de pharmacovigilance, publié le 27 août 2021, 44 587 cas d’effets indésirables analysés, sur plus de 66 445 000 injections réalisées au 29 juillet 2021."Tous les vaccins ont des effets secondaires, qui sont dans leur immense majorité mineurs et largement acceptables par rapport à ce que la maladie elle-même cause", a rappelé à l'AFP l'immunologue Sophie Lucas, interrogée le 26 août 2021. En revanche, le Covid-19 peut avoir des conséquences graves et à long terme pour les patients infectés.Le numéro de lot du vaccin n'est pas indispensable pour signaler des effets secondairesCécile Andri affirme que le signalement des effets indésirables aux agences de pharmacovigilance est un "parcours assez difficile" (à 5'), et ajoute: "ils l’ont fait exprès, c’est le parcours du combattant malheureusement, parce qu’ils (les personnes vaccinées) devraient retrouver le numéro du lot avec lequel ils ont été vaccinés".La procédure à suivre pour signaler un effet indésirable est en réalité assez simple: en Belgique, il suffit de se rendre sur le site de l'AFMPS, d'indiquer si vous êtes un patient ou un professionnel de la santé, puis de répondre à une série de questions, telles que les coordonnées du patient, le nom du vaccin, une description des effets indésirables ou la gravité de la réaction. "Le numéro de lot est utile mais pas exigé", a confirmé à l'AFP l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) le 27 août 2021. En effet, le site permet de continuer la procédure de signalement, même si l'on ne possède pas le numéro du lot avec lequel on a été vacciné.Les personnes vaccinées sont beaucoup moins contagieuses que les non-vaccinées et ne représentent aucun danger pour ces dernières "Qu'en est-il de la contagion des personnes vaccinées sur les non-vaccinées ?" demande une personne à Cécile Andri (à 3'32). "Ils sont tout aussi contagieux que les autres, pour moi ça ne protège absolument pas", répond-elle. Des théories affirmant que les personnes vaccinées seraient autant, voire plus contagieuses et infectées que les personnes non-vaccinées circulent depuis le début des campagnes de vaccination et ont déjà été vérifiées par l'AFP à plusieurs reprises (1,2,3). Les vaccins développés pour lutter contre des maladies peuvent procurer deux types d'immunité. Dans le cadre d'une immunité dite "stérilisante", la réponse immunitaire engendrée par le vaccin va éliminer entièrement le virus de l'organisme. C'est le cas du vaccin contre la variole, qui a permis l'éradication de la maladie de la surface de la terre en 1980.Une immunité dite "effective" n'empêchera pas, en revanche, la contamination de l'organisme par un virus ni sa multiplication, mais elle préviendra le développement des principaux symptômes de la maladie.Or, les vaccins développés contre le Covid-19 à ce jour entraînent une immunité effective, et non stérilisante. Ce qui signifie qu'une personne vaccinée aura toujours un risque d'attraper le Covid et de le transmettre, mais que ce risque est réduit: "Même quand on est vacciné, il reste un risque d’attraper le Covid si on est exposé au virus (même si la maladie sera le plus souvent moins grave), et de le transmettre par la suite (même si votre contagiosité sera elle aussi diminuée)", rappelle ainsi le ministère français de la Santé sur le site internet "Mes conseils Covid".Dans un communiqué publié le 18 août 2021, l'Institut de Santé publique belge Sciensano indique que "seulement 0,20% des personnes considérées comme totalement immunisées ont été testées positives au COVID-19" depuis le début de la campagne de vaccination en Belgique. "Les personnes totalement immunisées sont donc beaucoup moins susceptibles de contracter le COVID-19", et donc de contaminer d'autres personnes, écrit Sciensano. La situation s'est compliquée avec l'arrivée de nouveaux variants, comme le variant Delta, qui pousse de plus en plus de pays à envisager une dose de rappel. Mais, contrairement à ce qui est sous-entendu dans cette vidéo, les personnes vaccinées ne sont pas une menace pour les personnes non-vaccinées: "en aucun cas les personnes vaccinées ne peuvent être très contaminantes et dangereuses pour les non-vaccinées", assurait ainsi dans un article d'août 2021 l'immunologue Frédéric Altare, directeur de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Des personnes attendent de recevoir une injection du vaccin contre le Covid-19 au centre de vaccination du Heysel à Bruxelles, le 16 février 2021 ( AFP / JOHN THYS)Des groupes sanguins qui échapperaient aux effets secondaires liés aux vaccins, une confusion avec l'infection au Sars-Cov-2 "Certains groupes sanguins échapperaient à une partie des effets secondaires", affirme Cécile Andri à 1'41. Il s'agit en réalité d'une confusion. Dès le début de la pandémie, les scientifiques se sont intéressés à une potentielle inégalité entre les différents groupes sanguins face au coronavirus: les groupes sanguins O semblaient en effet davantage protégés contre l'infection au Sars-Cov-2 et les formes graves de la maladie.Cette inégalité s'est confirmée à mesure des recherches scientifiques. Une quarantaine d'études, résumées par l'INSERM dans un article publié en mars 2021, ont conclu que l'appartenance au groupe sanguin O, qui possède des anticorps anti-A et anti-B, pourrait avoir un impact positif sur l'infection et le développement de la maladie. Attention: cela ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas attraper le coronavirus ou développer une forme sévère, rappelle l'INSERM. "La protection partielle des groupes sanguins O est conférée par le fait qu'ils possèdent des anticorps capables d'interagir avec certaines protéines présentes à la surface du Sars-Cov-2 et de bloquer le virus avant même qu'il n'arrive dans la cellule", a expliqué à l'AFP Sophie Lucas. Mais cela n'a rien à voir avec les effets secondaires liés aux vaccins: "ce mécanisme-là n'entre absolument pas en ligne de compte dans le cas du vaccin. Chez la personne vaccinée, on introduit une protéine spike codée par les acides nucléiques du vaccin (dans le cas des vaccins à ARN comme ceux de Moderna ou de Pfizer, ndlr). Cette protéine spike, synthétisée par les cellules de la personnes vaccinée, ne porte pas les antigènes qui peuvent être reconnus par les anticorps des groupes sanguins O. Il n'y a tout simplement pas l'environnement nécessaire pour que ces anticorps entrent en jeu".Une perturbation du cycle menstruel liée au vaccin ?Cécile Andri affirme avoir observé plusieurs effets secondaires dont des "arrêts de règles chez des jeunes filles (...) d'autres personnes plus âgées qui étaient ménopausées qui recommencent à avoir leurs règles" et même "des femmes qui ont des hémorragies" (0'50). Après plusieurs signalements, l'ANSM a classé fin juillet 2021 comme "signal potentiel" les troubles menstruels après la vaccination. Cependant, dans son point de pharmacovigilance publié début août 2021, elle indiquait ne pas pouvoir à ce jour "établir de lien entre la vaccination et les troubles menstruels". Contactée le 25 août 2021, l'Agence des médicaments belge a confirmé avoir reçu des notifications de troubles menstruels suite à l'administration des vaccins contre la COVID-19: "Il s'agit notamment de notifications de cycle perturbé (cycle prolongé ou raccourci, saignements inter menstruels), de changements de l’intensité des saignements (menstruations plus ou moins abondantes) et de saignements post-ménopausiques", a expliqué l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé belge. "La grande majorité de ces effets indésirables n'étaient pas graves et se sont résolus spontanément. À ce jour, aucune relation de cause à effet ne peut être établie" avec la vaccination, a ajouté l'agence, précisant toutefois que ces troubles "continueront d’être suivis au niveau européen". "Ces troubles arrivent tout le temps dans la vie des femmes en général car les cycles menstruels sont extrêmement sensibles aux modifications de l'environnement et au stress", a indiqué Sophie Lucas. "Quand on observe des modifications du cycle menstruel, il est souvent extrêmement difficile de dire ce qui le provoque". Interrogé par l'AFP le 27 août 2021, le gynécologue Yannick Manigart, chef de clinique au CHU Saint-Pierre à Bruxelles, a indiqué à l'AFP avoir interrogé 15 collègues gynécologues et n'avoir pour l'instant entendu parler d'aucun cas de troubles menstruels après une vaccination. "Les troubles menstruels peuvent arriver pour plein de raisons", a-t-il indiqué, "ça peut être dû à un dérèglement hormonal, à un stress, un décalage horaire… Dans le cadre de la vaccination, ils peuvent être liés à un stress intense". Interrogé sur le retour des règles chez les femmes ménopausées évoqué par Cécile Andri, Yannick Manigart a évoqué une confusion possible avec des saignements post-ménopause qui peuvent être "dus à des pathologies plus ou moins graves: cancers de l’utérus, du col, des polypes (des excroissances de la muqueuse utérine) ou si les patientes prennent des hormones pour substituer leurs ovaires – si on les prend mal ça peut donner des saignements". "L'endomètre est très influencé par des facteurs inflammatoires et certains scientifiques suspectent éventuellement une inflammation de ce tissu", a précisé la gynécologue Axelle Pintiaux, contactée le 31 août 2021, ajoutant que "le cataclysme immunitaire est bien plus sévère quand on a le Covid qu'avec le vaccin".Axelle Pintiaux a indiqué n'avoir pas eu connaissance de troubles menstruels après le vaccin au moment où nous l'avons interrogée. En revanche, les confinements ont entraîné de nombreux troubles des règles, a-t-elle indiqué: "certaines femmes ont pris du poids, leur métabolisme a changé, ou elles se sont mises à faire beaucoup de sport et on souffert d'aménorrhée fonctionnelle (une absence de règles ou de menstruation, ndlr)". Vaccination en Colombie en janvier 2022 ( AFP / DANIEL MUNOZ)Depuis la première version de cet article publiée en septembre 2021, les déclarations de troubles menstruels (saignements abondants, absences de règles, décalages de cycles...) après vaccination se sont multipliées dans plusieurs pays et plusieurs agences de santé ont continué d’analyser les cas rapportés.Fin 2021, l'ANSM avait mis au point"en lien avec le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et les CRPV, des conduites à tenir à destination des femmes et des professionnels de santé" dans le cas de troubles du cycle, invitant les "femmes concernées (...) à consulter leur médecin (...) si ces troubles menstruels persistent sur plusieurs cycles ou si elles en ressentent le besoin". L'agence sanitaire avait aussi fait des recommandations aux professionnels de santé sur la prise en charge de ces patientes et souligné que "les troubles menstruels déclarés après la vaccination par un vaccin à ARNm font l’objet d’une surveillance attentive au niveau national (ANSM/CRPV) et européen (EMA) depuis leur détection". En juin et juillet 2022, l'ANSM a publié un nouveau "point d'information" sur "l'état des connaissances et conseils aux femmes concernées" et un "guide à la déclaration de pharmacovigilance", un "tutoriel à destination des patientes" et un autre "à destination des professionnels de santé".Le 28 octobre 2022, le comité de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (AEM) a décidé d’ajouter comme effet secondaire possible des vaccins à ARN messager "les saignements menstruels abondants" (c’est-à-dire un flux menstruel considéré comme trop abondant et/ou trop long), est-il expliqué dans ce communiqué. "Après analyse des données, le Comité a conclu qu’il y a au moins une possibilité raisonnable que la survenue d’un saignement menstruel abondant ait un lien causal avec ces vaccins », indique l’AEM, qui précise que “la plupart des cas apparaissaient comme non-graves et de nature temporaires".L'AEM souligne également qu’il n’y pas d’éléments probants qui "suggèreraient que les troubles menstruels vécus par certaines personnes aient un impact sur la reproduction et la fertilité" et répète que "la totalité des données disponibles confirme que les bénéfices de ces vaccins sont, de loin, plus importants que les risques".Une étude américaine publiée dans le British Medical Journal publiée fin septembre 2022 et portant sur 20.000 personnes, estime que "la vaccination contre le Covid-19 est associée à une petite modification, et vraisemblablement temporaire, dans la durée des cycles mais pas de celle des règles".L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) se fait l’écho de la décision de l’AEM ici et fournit des éléments supplémentaires pour la France. La dépêche AFP sur le sujet est lisible ici.De rares cas de zona, qui peuvent également apparaître avec une infection au CovidParmi les effets secondaires, Cécile Andri évoque également les zona. "Un zona ça veut dire que le système immunitaire est beaucoup plus affaibli", explique-t-elle. Le zona est une maladie infectieuse, provoquée par la réactivation du virus de la varicelle chez des personnes l'ayant déjà attrapée. Il se produit lors d'une stimulation de l'immunité et se traduit par une éruption cutanée douloureuse et des douleurs qui peuvent persister après la guérison. Il est "très rare que le zona ait des conséquences au niveau vital, sauf si on a un terrain d’immunodépression très sévère", a indiqué à l'AFP l'infectiologue Stéphane de Wit, chef du service des maladies infectieuses du CHU Saint-Pierre, interrogé le 27 août 2021. L'apparition de zona est prise en compte dans les enquêtes de pharmacovigilance de l'ANSM, qui l'a classé dans les "Signaux potentiels ou événements déjà sous surveillance" dans son dernier point de surveillance. Il apparaît aussi dans la liste des effets indésirables enregistrés par l'AFMPS puis encodés dans Eudravigilance - il est nommé sous son nom anglais, "herpes zoster", dans les tableaux de l'AFMPS: ici pour le vaccin de Pfizer ou ici pour celui de Moderna."Il est faux de dire que le vaccin affaiblit le système immunitaire", a ajouté Stéphane De Wit. Au contraire, il le stimule en l'entraînant à reconnaître un microbe (bactérie, virus), comme l'explique le site d'information sur la vaccination du gouvernement belge. De plus, a ajouté Stéphane de Wit, "le Sars-Cov-2 peut tout aussi bien réveiller le zona". Le risque de zona après une vaccination, "ne remet pas en cause l'infini bénéfice du vaccin", selon l'infectiologue. Des soignants préparent des doses du vaccin Pfizer-BioNTech dans un camion dans un centre de vaccination mobile à Villetaneuse, une banlieue nord de Paris, le 19 août 2021. ( AFP / ALAIN JOCARD)Des remèdes non prouvés scientifiquementA une question sur un potentiel traitement des patients infectés par le Covid-19, Cécile Andri répond qu'"Il faut très vite prendre de la vitamine D, prendre du zinc, prendre de l'ivermectine et de l'azithromycine quand on a de la température pendant au moins 36h" (2'25). Aucun de ces traitements n'est reconnu par la communauté scientifique internationale, comme l'a expliqué l'AFP (1, 2, 3). Ainsi, le Conseil supérieur de la Santé belge (CSS) avait mis en garde dans un avis publié le 28 janvier 2021 contre l'usage du zinc ou de la vitamine D dans la prévention ou le traitement du Covid-19, rappelant qu'aucun de ces deux produits n'avait montré son efficacité thérapeutique à ce jour. Les autorités sanitaires belges ont également appelé "à ne pas prescrire d’antibiotiques pour le traitement à domicile des patients COVID-19 possibles ou confirmés, en ce compris l'azithromycine", rappelant que "l'azithromycine n’a pas d'efficacité prouvée en cas de COVID-19", mais qu'"en prescrire implique des risques". L'azithromycine est un antibiotique utilisé notamment dans le traitement des infections de la gorge, des bronches et des gencives. "Aucun médecin généraliste, qui base sa pratique clinique sur des recommandations de bonne pratique, ne prescrit d’antibiotiques pour une infection virale", a commenté Sabine Stordeur. Quant à l'ivermectine, son efficacité contre le Covid-19 n'est pour l’heure pas scientifiquement démontrée. Le 31 mars dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait recommandé"de ne pas utiliser" cet antiparasitaire contre le Covid-19, sur la base de 16 essais cliniques aléatoires comportant 2.400 participants.Récemment, l'Institut Pasteur a certes fait part d'une étude montrant que l'ivermectine pouvait atténuer les symptômes du Covid sur des hamsters, sans pour autant contrer la réplication du virus dans l'organisme. Mais ces résultats n'ont pas été confirmés par des essais humains.Certains internautes ayant partagé cette vidéo de Cécile Andri, comme celui-ci, affirment qu'"aux soins intensifs du Chirec Delta à Bruxelles, il y a actuellement pas mal de cas graves d'effets secondaires suite au vaccin". Contacté le 9 septembre 2021, le service de communication de l'hôpital Delta (groupe Chirec) a démenti: "il n'y a aucun patient hospitalisé au sein de nos hôpitaux, y compris aux soins intensifs, pour cause de complications dues à la vaccination". 2 novembre 2022 Ajoute décision de l'Agence européenne des médicaments d'octobre 2022 d’inscrire comme "effet secondaire possible" des vaccins à ARN messager "les saignements menstruels abondants", détails et contexte21 juillet 2022 Met à jour éléments de pharmacovigilance sur vaccins et troubles menstruels9 septembre 2021 Ajoute démenti de l'hôpital Delta6 septembre 2021 Remplace "protéines" par "antigènes" dans la citation "Cette protéine spike, synthétisée par les cellules de la personnes vaccinée, ne porte pas les antigènes qui peuvent être reconnus par les anticorps des groupes sanguins O." (fr)
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