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  • 2021-11-17 (xsd:date)
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  • Attention aux interprétations trompeuses des chiffres de ce rapport de l'ATIH (fr)
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  • Le rapport d'une agence administrative rattachée à plusieurs ministères, indiquant que les patients admis pour Covid ont constitué 2% des hospitalisations totales sur l'année 2020, est abondamment cité, par des politiques et sur les réseaux sociaux, pour justifier le fait que l'épidémie a pu être exagérée par les autorités. Ce chiffre seul, extrait des 26 pages du rapport, ne reflète pas la situation dans les hôpitaux en 2020 : il s'agit d'une moyenne ne tenant pas compte des pics de l'épidémie, de la disparité de répartition des cas sur le territoire, du temps d'hospitalisation, de la proportion de décès ni du poids des patients Covid dans les services de réanimation, ont précisé à l'AFP la Direction Générale de la Santé et deux fédérations hospitalières, qualifiant la situation dans les hôpitaux d'"alarmante" en 2020."En 2020, seulement 2% des hospitalisations étaient liées au #Covid (...) 5% en Réa. On a donné l'impression que les services étaient pleins à craquer de patients #covid et en fait ce n'était pas le cas", déplorent des dizaines de milliers de publications sur les réseaux sociaux depuis un peu moins d'une semaine, affirmant se fonder sur un rapport de l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH).Ces pourcentages ont aussi été cités par plusieurs candidats à l'élection présidentielle, estimant que la gravité de l'épidémie a été exagérée par le gouvernement. Dernière en date, Marine Le Pen, la candidate aux élections présidentielles pour le Rassemblement National (RN), qui a affirmé sur Franceinfo le 15 novembre : "en 2020, au coeur de l'épidémie, 2% des hospitalisations étaient liées au Covid".Quelques jours plus tôt, Florian Philippot (1, 2), fondateur du mouvement Les Patriotes, et François Asselineau, du mouvement souverainiste l'Union populaire républicaine (UPR), tous deux également candidats aux présidentielles de 2022, et dont les affirmations trompeuses concernant la crise sanitaire ont déjà fait l'objet d'articles de vérification de l'AFP (ici, ici ou là pour le premier, et là pour le deuxième), relayaient ces chiffres sur les réseaux sociaux. Capture d'écran Twitter, réalisée le 17/11/2021 Capture d'écran Facebook, réalisée le 17/11/2021 Capture d'écran Facebook, réalisée le 17/11/2021Il s'agit cependant de pourcentages extraits d'un rapport de 26 pages, qui à eux seuls ne permettent pas de représenter avec pertinence la situation dans les hôpitaux en 2020, et dressent une image trompeuse,ont précisé deux fédérations hospitalières et la Direction Générale de la Santé (DGS) à l'AFP. Par ailleurs, le chiffre de "5% de réanimations" mis en avant est inexact.Comment ce chiffre a-t-il fait irruption dans le débat public ?C'est le 9 novembre, dans l'émission "Ca vous regarde" diffusée sur LCP que Martin Blachier, médecin très régulièrement présent sur les plateaux télévisés, a mis le rapport dont il a affirmé tirer ces chiffres sur la table, mentionnant qu'en "2020, les patients Covid représentaient 5% de l'ensemble des patients pris en charge en réanimation", et que "les patients Covid représentaient 2% de l'ensemble des patients".Il a ensuite commenté : "je pense que c'est très loin de l'image qu'on en a, c'est-à-dire, pendant toute l'année 2020, les services hospitaliers qui étaient pleins à ras bord de patients Covid, ce qui faisait que les autres patients ne pouvaient plus rentrer à l'hôpital". Deux jours plus tard, Marie-Estelle Dupont, psychologue et contributrice régulière de plusieurs médias dont le site d'informations "Bas les masques", qui se présente comme un "média indépendant pour une information libre et objective sur la crise sanitaire", et publie des articles critiques envers la politique sanitaire, intervenait sur CNews, dans l'émission "L'Heure des Pros", et affirmait, se fondant sur les chiffres du rapport : "on a donné l'impression que les services étaient pleins à craquer de patients Covid et en fait, ce n'était pas le cas".Son intervention a largement été relayée, notamment par le média France Soir, dont plusieurs articles sur le Covid ont fait l'objet de vérifications par l'AFP Factuel (ici, là), ou encore par les eurodéputés RN Gilbert Collard (ici, là) et Jérôme Rivière.D'autres personnalités habituées aux critiques des mesures sanitaires comme l'avocat Carlo Alberto Brusa et la députée Martine Wonner, ont aussi partagé les chiffres sur les réseaux sociaux.Certains internautes vont jusqu'à affirmer que le rapport sur lequel prétendent se fonder ces affirmations a déclenché "un coup de tonnerre", voire une "énorme bombe", dans des publications et vidéos partagées des dizaines de milliers de fois (ici, ici, ici, ici, ici). Des sites ont aussi repris ces affirmations (ici, ici). Capture d'écran Twitter, réalisée le 17/11/2021 Capture d'écran Facebook, réalisée le 17/11/2021  Qu'est-ce que l'ATIH, l'agence qui a publié ce rapport ?Selon son site, "l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH), fondée en 2000, est un établissement public de l'Etat à caractère administratif placé sous la tutelle des ministres chargés de la santé, des affaires sociales et de la sécurité sociale. Le siège de l'agence se trouve à Lyon et une antenne est installée à Paris".Elle a plusieurs missions, dont "la collecte, l'hébergement et l'analyse des données des établissements de santé", "la réalisation d’études sur les coûts des établissements sanitaires et médico-sociaux", ou encore "l'élaboration et la maintenance des nomenclatures de santé".De quel rapport est-il question ?Le rapport très discuté n'est pas le fruit d'un travail tout à fait inédit. "Nous diffusons chaque année une analyse de l'activité hospitalière", indique l'organisme le 15 novembre à l'AFP. Ces analyses ont pour objectif de "proposer une photo de l'hospitalisation et analyser son évolution dans le temps", précise le site de l'ATIH.On y retrouve en effet des documents relatifs aux hospitalisations en France depuis l'année 2009, et des "analyses de l'activité hospitalière" depuis celle traitant de l'année 2011.En septembre et octobre 2021, trois rapports sur l’activité hospitalière de l'année précédente ont ainsi été rendus publics."Les analyses sont publiées par champ : médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), hospitalisation à domicile (HAD), soins de suite et réadaptation (SSR) et psychiatrie. L'année 2020 a été marquée par la crise sanitaire induite par la pandémie Covid-19. Aussi, une analyse complémentaire porte sur les séjours hospitaliers en lien avec la Covid-19", précise encore le site de l’ATIH."Le spectre d'analyse de cette synthèse est large, couvrant quatre champs hospitaliers variés (...), impactés de manière inégale par l'épidémie", commente la Direction générale de la santé (DGS) auprès de l'AFP le 17 novembre 2021.Les deux premiers volets du rapport, concernant la situation générale en MCO et HAD, ont été mis en ligne le 20 septembre 2021. Le troisième, spécifiquement dédié à l'analyse de l'impact du Covid sur les différents champs des hôpitaux, a été publié le 28 octobre sur le site de l'agence."C'est intéressant pour nous de se pencher sur l'activité hospitalière, en particulier avec la crise sanitaire, pour étudier les données liées à l'âge, aux comorbidités, connaitre l'impact de l'épidémie sur les autres services", explique le 16 novembre auprès de l'AFP Cécile Chevance, responsable du pôle "Offres" de la Fédération Hospitalière de France (FHF), qui réunit la plupart des établissements publics de santé et des établissements publics médico-sociaux de France.Oubli de la durée des hospitalisationsLe chiffre qui a fait le plus réagir les internautes provient du premier paragraphe du rapport, qui indique, dans son entièreté : "au cours de l'année 2020, 218.000 patients ont été hospitalisés pour prise en charge de la COVID-19. Les patients COVID représentent 2% de l'ensemble des patients hospitalisés au cours de l'année 2020, tous champs hospitaliers confondus. En moyenne, ces patients COVID ont été hospitalisés sur une durée de 18,2 journées au cours de l'année 2020. Ainsi, tous champs hospitaliers, les prises en charge de la COVID-19 ont représenté plus de 4 millions de journées d’hospitalisation".Cependant, les publications sur les réseaux sociaux reprennent rarement les précisions liées à la durée des hospitalisations liées au Covid-19.Or, "en moyenne, les patients pris en charge en MCO pour COVID ont été hospitalisés 13,2 jours en service de courts séjours. A titre de comparaison, le nombre moyen de journées d'hospitalisation pour grippe en 2019 s'élevait à 7,7 journées par patient", précise ainsi l'analyse de l'ATIH.Ainsi, en prenant en compte le temps passé à l'hôpital, les admissions pour Covid représentent 4% des journées d'hospitalisations totales, tous services confondus. Confusion entre réanimations et soins critiquesLes "5% de réanimations" repris par divers internautes n'apparaissent pas dans le rapport. Celui-ci indique plutôt qu'"au cours de l'année 2020, les patients COVID représentent 5% de l'ensemble des patients pris en charge en service de soins critiques".Les soins critiques englobent les soins en réanimation, mais aussi d'autres services, comme les soins intensifs et les soins continus, qui sont moins lourds pour les patients et nécessitent moins de personnel, comme expliqué dans cet article de l'AFP.En prenant également en compte la durée des hospitalisations, le rapport indique que "8% des journées d'hospitalisation au sein de ces unités de soins critiques ont été dédiées à la prise en charge de la COVID-19".Pour les réanimations, ces pourcentages s'élèvent encore. Le pourcentage d'admissions pour Covid s'élève à 11% du total des admissions et 19% des journées d'hospitalisations en réanimation en 2020. Capture d'écran du rapport de l'ATIH réalisée le 17/11/2021 : poids des patients Covid dans l'activité hospitalière en 2020"Au cours de l'année 2020, plus d'un patient sur dix hospitalisé en service de réanimation était atteint de la COVID-19 (11%) et près d'une journée d'hospitalisation en service de réanimation sur cinq a été consacrée à la prise en charge des patients COVID-19 (19%)", note ainsi le rapport.Il précise aussi que "parmi les patients hospitalisés en service de soins critiques, plus de 29 000 ont été pris en charge en service de réanimation pour une durée moyenne de 15,7 jours. Pour comparaison, les prises en charge en service de réanimation pour grippe en 2019 ont duré en moyenne 11,0 jours par patient"."Engorgement" de certains services de réanimation"19%, c'est énorme", estime Cécile Chevance de la FHF. Selon elle, ce sont précisément ces services qui ont subi un "engorgement" et une "pression" particulièrement forte dans certains territoires lors des pics de l'épidémie.Au coeur de la première vague, début avril 2020, "plus de 7.100 patients avec acte de réanimation étaient enregistrés par jour", pour une capacité hospitalière estimée à 5.000 lits de réanimation sur tout le territoire, ajoute-t-elle, comme illustré dans cet article de Sciences et Avenir, qui détaille l'origine des chiffres présents dans le rapport de l'ATIH. Augmentations journalières des morts du Covid-19 en France, des personnes en réanimation, des hospitalisation et des sorties d'hôpital, au 8 avril 2020 ( AFP / Simon MALFATTO)"62% des patients admis en réanimation l'étaient pour Covid", ajoute Cécile Chevance, précisant aussi qu'il s'agit d'un chiffre englobant toute la France, et qui ne reflète ainsi pas les réalités spécifiques aux différentes régions."L'année 2020 a été marquée par une grande hétérogénéité, avec des vagues correspondant à des moments de tensions très fortes des services de soins critiques et des périodes plus calmes. Pour rappel, lors du pic des 1ère et 2ème vagues, ce sont réciproquement près de 7.000 et 5.000 patients Covid qui étaient hospitalisés en soins critiques, contre 5.100 lits de réanimation d'avant crise", confirme la DGS."Dans certains territoires, 100% des lits de réanimation étaient occupés", ce qui a mené à des réquisitions de lits provenant d'autres services, dans lesquels des déprogrammations ont été nécessaires, ou des transferts de patients vers des hôpitaux de régions moins touchées, explique encore Cécile Chevance. Elle note également que que ce poids s'est "concentré à près de 82% sur les hôpitaux publics".La Fédération de l'Hospitalisation Privée (FHP) complète :"l'hospitalisation privée a aussi dû créer plus de 100 services de réanimation temporaires pour faire face à la crise sanitaire. De même, ce pourcentage ne prend pas en compte la durée de séjour en réanimation des patients Covid, durée particulièrement longue - 15 jours en moyenne - comme il est indiqué dans le rapport, alors même que les soins critiques comme la réanimation mobilisent des moyens importants", dans un communiqué en réaction aux interprétations du rapport mises en avant ces derniers jours, transmis le 16 novembre à l'AFP. "D'une manière générale, la prise en charge des patients Covid a particulièrement impacté les services de soins critiques avec, par exemple, une hausse de 2,9% des hospitalisations en réanimation entre 2019 et 2020. Ainsi en 2020, une journée d'hospitalisation en réanimation sur cinq a été consacrée à la prise en charge des patients Covid et un patient sur quatre hospitalisé pour Covid en MCO a été pris en charge en soins critiques", conclut la DGS. Une porte de l'hôpital Franco-Britannique de Levallois-Perret, prise le 9 avril 2020. ( AFP / LUCAS BARIOULET) Un patient atteint de Covid transféré en soins intensifs à l'hôpital Lariboisière à Paris, le 14 octobre 2020 ( AFP / LUCAS BARIOULET)  Une moyenne sur l'année, toutes régions confonduesEn outre, les 2% mis en avant représentent une moyenne au niveau national, calculée sur l'année, tous services confondus."Le ministère rappelle que l'analyse par l'ATIH de l'activité hospitalière consacrée au Covid-19 couvre l'ensemble de l'année 2020 et pas uniquement les deux premières vagues de l'épidémie. Ainsi, au total, 11 millions de patients ont été hospitalisés courant 2020 et parmi eux, 218 000 patients Covid, soit en effet 2%. Ce taux n'est pas neutre : en effet, il s'agit de patients souvent très affaiblis, nécessitant dans la plupart des cas un suivi lourd dont, pour 48 000 d'entre eux en 2020, en soins critiques", note ainsi la DGS. "Le Covid a commencé à avoir un impact sur les hôpitaux au mois de mars 2020. Il y a eu des pics et des accalmies au cours de l'année, le haut de la première vague a eu lieu début avril, la deuxième en novembre", précise Cécile Chevance de la Fédération hospitalière de France."C'est comme lorsqu'on dit que la moyenne d'une classe est de 13 en maths, il peut très bien n'y avoir aucun élève qui a effectivement 13/20, mais plusieurs élèves qui ont deux, et plusieurs autres qui ont 20, et 13 n'est donc pas représentatif de la note d'un seul élève de la classe", abonde-t-elle.Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes (1, 2) ont par ailleurs mis en avant des comparaisons similaires pour tenter de démontrer que mettre en avant cette unique moyenne en affirmant représenter la situation dans les hôpitaux n'est pas pertinent, comme le faisait déjà remarquer cet article du Parisien.Nier le débordement des urgences parce que le COVID19 n'a représenté que 2% des hospitalisations, c'est comme nier la canicule de 2003 parce que la température moyenne sur l'année a été de 15°C. — Dominique Dupagne (@DDupagne) November 12, 2021 Ces manipulateurs prennent les gens pour des imbéciles et ça marche J’ai fait 15 000 km en voiture en un an J’ai donc fait du 1,5km/heure sur l’année… je ferai mieux de changer de voiture https://t.co/RMmhSLWDNX — Mathieu Molimard (@MathieuMolimard) November 11, 2021   La Fédération de l'Hospitalisation Privée (FHP) va quant à elle jusqu'à décrire l'utilisation du chiffre sur les réseaux sociaux comme une "instrumentalisation facile de cette donnée", qui "ne tient pas face aux faits : la réalité est que le taux de 2% d’hospitalisation Covid est une moyenne lissée sur un an et sur l'ensemble de la France, qui ne traduit pas la situation alarmante qui fut celle de nombreux territoires au plus fort de la pandémie" dans son communiqué.Cécile Chevance de la FHF ajoute : "certaines régions ont été plus touchées que d'autres à certains moments. La première vague a eu plus d'impact sur les hôpitaux du Grand Est, d'Île-de-France, d'une partie de la Bourgogne-Franche-Comté que sur la Bretagne par exemple".La FHP va dans le même sens : "à titre d'illustration en 2020, concernant le secteur privé, les hôpitaux et cliniques privés ont pris en charge 25 à 30% des patients Covid dans certains territoires, comme en Île-de-France, en PACA ou en Occitanie, en complémentarité avec l'hôpital public. L'hospitalisation privée a aussi du créer plus de 100 services de réanimation temporaires pour faire face à la crise sanitaire"."A cela s'est ajoutée la continuité de certaines activités essentielles (urgences, accouchements…), qui ont pesé davantage encore sur les équipes hospitalières et leur charge quotidienne, dans ce contexte de crise sanitaire", rappelle la DGS. Graphique montrant l'évolution des hospitalisations et des réanimations en France, au 31 décembre 2020 ( AFP / Sophie RAMIS, Simon MALFATTO)Les décèsPar ailleurs, le rapport de l'ATIH montre aussi que les décès ont été, en 2020, plus importants chez les patients admis à l'hôpital pour Covid."Un patient hospitalisé pour COVID-19 sur cinq est décédé au cours de son hospitalisation", et ce chiffre atteint "un quart des patients" pour les hospitalisations en soins critiques, indique le rapport."Très faible chez les enfants, le taux de décès augmente de manière importante chez les plus âgés : les décès hospitaliers ont concerné un patient hospitalisé sur dix parmi les 60-69 ans, un patient sur cinq parmi les 70-79 ans et un patient sur trois parmi les patients âgés de 80 ans et plus", note encore l'analyse de l'ATIH. Capture d'écran du rapport de l'ATIH, réalisée le 17/11/2021 : taux de décès hospitaliers pour COVID en 2020 et pour grippe en 2019Les 2%, "pas représentatifs de grand chose"En résumé, "les 2% ne sont pas représentatifs de grand chose : ce chiffre n'éclaire pas sur la situation des hôpitaux en 2020. Il faut plutôt regarder les pourcentages de réanimation, et tenir compte des disparités entre les services et territoires", selon Cécile Chevance de la FHF.Lamine Gharbi, le président de la FHP va dans le même sens : "il faut prendre garde aux interprétations trop rapides et erronées", explique-t-il dans le communiqué de sa fédération. "Il serait irresponsable, à l'heure des premiers bilans, de sous-estimer la violence de la pandémie à laquelle les hôpitaux publics et privés, dont la coopération a été exemplaire, ont été confrontés. Ce message serait très délétère aujourd'hui, alors que le taux d'incidence augmente", estime-t-il encore. Evolution en France du nombre de nouveaux cas, hospitalisations, entrées en réanimation, décès et injections quotidiennes de vaccins, totaux et tendances pour ces cinq indicateurs, au 6 septembre ( AFP / Simon MALFATTO)Le 17 novembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé que "nous sommes entrés dans une cinquième vague de l'épidémie, avec un nombre de contaminations, une incidence qui progresse très rapidement, de l'ordre de 40 à 50 % par semaine depuis maintenant deux semaines", lors du compte-rendu du Conseil des ministres.Il a notamment, au sujet des hospitalisations : "on sent un frémissement, une augmentation un peu supérieure à 10 % des patients hospitalisés pour Covid sur une semaine et cela nous appelle donc à la vigilance", rappelant que "depuis l'arrivée du vaccin, c'est bien la situation à l'hôpital qui devient le juge de paix de l'épidémie". Graphique montrant l'évolution des hospitalisations et des personnes en soins critiques en France, au 16 novembre ( AFP / Sophie RAMIS, Simon MALFATTO) (fr)
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