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  • 2020-12-22 (xsd:date)
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  • Non, cette vidéo ne témoigne pas de l'activité d'un hôpital suisse en pleine pandémie de Covid-19 (fr)
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  • Une vidéo partagée plus de 1.000 fois en moins d'une semaine montre les couloirs et les chambres vides d'un hôpital suisse. Censée dénoncer des mensonges sur la gravité de la situation des hôpitaux, elle a en réalité été tournée dans un service de soins non urgents, fermé afin de faire face à la deuxième vague de Covid-19, a expliqué à l'AFP le centre hospitalier de Rennaz."Hôpital de Rennaz... les lits sont vides.... ils veulent vraiment nous faire croire des grosses salades pour nous faire peur et nous reconfiner et faire passer le vaccin comme LE truc qui va régler le problème…", s'indigne l'auteur de cette publication, partagée plus d'un millier de fois depuis le 16 décembre.  Capture d'écran réalisée sur Facebook le 22/12/2020Dans la vidéo de plus d'une minute, tournée au sein du centre hospitalier de Rennaz (Suisse), on voit un couloir et plusieurs chambres vides. La personne qui filme ne fait aucun commentaire. L'auteur de la publication affirme que la vidéo a été réalisée le 15 décembre 2020 par une "amie infirmière" souhaitant "transmettre un message de confiance en cette période débordant d'information de peur et de culpabilité" et qui s'interroge "Comment se fait-il que des services hospitaliers soient vides alors que nous traverssons (sic) une pandemie ou les cas ne font qu'augmenter ?"  Capture d'écran de la vidéo à 0'02. Une chambre manifestement inoccupée. Capture d'écran de la vidéo à 0'17. Un couloir vide. Des images d'hôpitaux vides sont régulièrement publiées sur les réseaux en guise de "preuves" pour "dénoncer les mensonges du gouvernement français". Plusieurs ont déjà démystifiées par l'AFP comme celle des "allées vides" de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière en octobre 2020 à Paris et une autre sur les salles d'attente vides d'hôpitaux à Toulon.L'hôpital Riviera-Chablais, cité dans la publication, comprend plusieurs sites dont celui de Rennaz (canton de Vaud), où se trouvent notamment les urgences et les soins intensifs.Après la publication de cette vidéo devenue virale, l'établissement intercantonal a déploré des "images qui ne reflètent pas le quotidien de nos équipes médico-soignantes" dans un message publié le 17 décembre sur Facebook. "Dans cette situation sanitaire actuelle, ce n’est pas le nombre de lits utilisés ou non-utilisés qui comptent, mais plutôt les compétences professionnelles qui doivent être mobilisées dans les secteurs qui en ont le plus besoin", est-il expliqué dans ce message.L'hôpital a dû fermer temporairement des unités non urgentes, de façon à mobiliser les soignants "auprès des unités fortement impactées (par la pandémie de Covid-19, NDLR), telles que la médecine interne et les soins intensifs". Capture d'écran réalisée le 21/12/2020 sur Facebook L'AFP a pu joindre l'hôpital Riviera-Chablais, qui a confirmé le 21 décembre 2020 que cette vidéo a bien été tournée dans l'unité de chirurgie élective (chirurgie considérée "non urgente", qui peut être retardée ou annulée sans danger pour les patients).  Christophe Schull, responsable de la communication de l'hôpital Riviera-Chablais, a précisé à l'AFP que le service de chirurgie élective est fermé depuis le 15 décembre. "Il est important de souligner que nous adaptons continuellement notre dispositif de manière à accueillir les patients COVID et non COVID dans les meilleures conditions", a-t-il rappelé par mail.L'arrêt de l'activité élective (non urgente) des hôpitaux avait été décidé fin octobre par les autorités du canton du Vaud et par les autorités fédérales, afin de maximiser les capacités des établissements hospitaliers face à l'afflux des patients Covid-19, indique le compte-rendu de la conférence de presse tenue le 23 octobre 2020. L'hôpital Riviera-Chablais comptait au 21 décembre 34 patients hospitalisés à cause du Covid-19, dont 11 en soins intensifs. Le centre hospitalier de Rennaz dispose normalement de 8 lits en soins intensifs, mais "au plus haut de cette vague épidémique, nous en avons exploité jusqu'à 17", a précisé Christophe Schull. "Le dispositif est adapté sur une base journalière. Dès lors le nombre de lits peut varier du simple au double". On peut d'ailleurs suivre les discussions autour de la réorganisation de l'hôpital dans la première scène de ce documentaire de 38 minutes, réalisé par une chaîne de télévision suisse et diffusé le 8 décembre 2020. Saluée pour avoir surmonté la première vague sans confinement et sans trop d'inquiétude, la Suisse est durement touchée par la deuxième vague de Covid-19. Le pays compte un des taux de contaminations les plus élevés d'Europe et une centaine de décès par jour, pour une population de 8,5 millions d'habitants.Au 22 décembre 2020, le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) indiquait un taux d'occupation des soins intensifs des hôpitaux du pays de 70%, dont 42% de patients Covid-19. Le même jour, le Conseil fédéral a annoncé la fermeture des restaurants ainsi que des établissements culturels et sportifs, restés ouverts jusqu'ici. Comme d'autres pays européens, face à l'apparition d'une nouvelle variante du Covid-19, la Suisse a  également fermé ses frontières aux voyageurs venant du Royaume-Uni et d'Afrique du sud, après avoir interrompu les liaisons aériennes avec ces deux pays. Vous pouvez retrouver tous les articles de vérifications de  l'AFP sur le coronavirus ici. (fr)
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